L’OPPBTP et la CNAM renouvellent leur campagne de prévention contre les chutes en hauteur
En janvier dernier, l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) et la CNAM (Assurance Maladie – Risques professionnels) dressaient le bilan de leurs quatre années de partenariat pour la prévention des chutes en hauteur. Les résultats montraient que sur 3500 entreprises identifiées et ayant un effectif 20 à 49 salariées, 1765 avaient entamé une démarche active de prévention.
Des résultats encourageants
Durant ces quatre dernières années, 130 conseillers et ingénieurs en prévention des agences régionales de l’OPPBTP et 825 contrôleurs de sécurité et ingénieurs conseil de la Cnam et des Carsat/Cramif se sont mobilisés pour proposer aux entreprises volontaires un état des lieux personnalisé.
Parmi les actions organisées par les deux partenaires : 1145 réunions d’informations, 5400 actions de prévention, 5805 salariés formés dans 976 entreprises, 1765 diagnostics en entreprise et sur les chantiers réalisés, et plus de 12 000 préconisations formulées.
Face à ces conseils, les entreprises impliquées ont notamment travaillé sur leur procédure d’accueil (42%), la désignation d’un chargé de prévention (41%), l’amélioration de la gestion du matériel (40%), la réalisation des fiches de préparation de chantier (39%), la mise en place d’une organisation structurée (37%), et la rédaction de modes opératoires (33%).
Pour progresser, les entreprises ont dû mettre à disposition des protections collectives en adéquation avec les spécificités du chantier et procéder à des contrôles périodiques. L’analyse des évaluations a ainsi mis en lumière une évolution encourageante d’environ 20% de la note entre le diagnostic de départ et celui de fin.
Une nouvelle convention de partenariat adaptée aux retours d’expérience
Malgré ces progrès, les chutes restent toutefois la première cause d’accidents du travail graves et mortels dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, avec près d’¼ des décès, la deuxième cause d’accidents graves et la troisième cause d’accidents avec arrêt.
Dans ce contexte, les deux organismes ont décidé de renouveler leur convention de partenariat afin de poursuivre et renforcer leurs actions.
« Cette nouvelle convention s’appuie sur les retours d’expérience de la première campagne. Nous avons ainsi pu définir qu’il est essentiel que les cibles de la Cnam et de l’OPPBTP soient complémentaires et spécifiques aux deux organismes. Ainsi, les actions de la Cnam seront concentrées sur les maîtres d’ouvrages, tandis que celles de l’OPPBTP concerneront ses entreprises cibles. Nous comptons beaucoup sur cette complémentarité d’actions pour faire bouger les choses en ciblant à la fois les donneurs d’ordre et les entreprises », explique Philippe Bourges, ingénieur conseil en charge du BTP à la Cnam.
« Nous sommes aussi convaincus que la coordination régionale est primordiale et nous allons capitaliser encore plus sur nos réseaux régionaux pour un déploiement optimisé de cette seconde convention. Enfin, nous retournons sur le terrain avec des équipes qui ont travaillé sur la première phase et qui ont clairement identifié les besoins des entreprises et les moyens à employer pour y répondre », ajoute Christophe Catheline, directeur des opérations à l’OPPBTP.
La Cnam concentrera son action sur 500 projets de construction auprès d’environ 300 maîtres d’ouvrage et 2000 entreprises du BTP, et l’OPPBTP continuera d’accompagner des entreprises liées à la charpente, la couverture, la façade, la construction métallique et la maçonnerie gros-œuvre.
Les deux organismes annoncent par ailleurs la relance de la campagne de communication « Travaux en hauteur, pas le droit à l’erreur ».
C.L
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