L’agence nationale de l’habitat (Anah) vise 104 000 réhabilitations en 2018
Ce budget doit permettre de financer l’an prochain la réhabilitation de 104 000 logements, dont 75 000 au plan énergétique dans le cadre de son programme « Habiter Mieux », contre environ 60 000 en 2017.
Il donne également à l’Anah les moyens d’accompagner les collectivités locales dans leurs projets de requalification de l’habitat privé dégradé dans les quartier anciens, en leur proposant une aide pour recruter des chefs de projet.
Le financement du budget de l’agence est assuré par la cession de quotas carbone pour 336 millions d’euros, une subvention du ministère de la Cohésion des territoires (110 millions), le produit de revente des CEE (58 millions), l’affectation d’une quote-part de la taxe sur les logements vacants (21 millions) et une contribution de la CNSA (20 millions).
Une nouvelle aide pour lutter contre les « passoires thermiques »
La séance du 29 novembre a également conduit le Conseil d’administration à adopter une nouvelle aide à destination des ménages modestes occupant leur logement. L’Agence a en effet décidé de compléter l’offre existante et de renforcer son programme « Habiter Mieux ».Lancée en 2011, a première offre « Habiter Mieux » peut aller jusqu’à 12 000 € grâce à une prime attribuée dès lors que les travaux génèrent un gain énergétique de 25%. Depuis 2013, l’aide s’adresse aussi aux propriétaires bailleurs et aux copropriétaires en difficulté, et en 2017, le programme a été ouvert aux copropriétés fragiles. Dès l’an prochain, les propriétaires occupants aux revenus modestes pourront bénéficier d’une seconde aide financière allant de 7 000 à 10 000 euros et auront la possibilité d’être accompagné ou non par un opérateur-conseil.
Cette nouvelle offre vise « à répondre aux besoins de travaux urgents » identifiés par l’Anah ou effectués par étape par des ménages à petit budget. Parmi ces travaux, le changement d’une chaudière ou du mode de chauffage, l’isolation de combles aménagés ou aménageables, ou encore l’isolation des murs. Seule obligation : « ces travaux doivent être réalisés par une entreprise Reconnue Garant de l’environnement », précise l’Anah.
Des collectivités locales plus accompagnées
Une aide destinée aux petites et moyennes collectivités locales verra aussi le jour. L’Agence a en effet annoncé faire évoluer son régime d’aides d’ingénierie. D’un montant maximum de 40 000 euros par an, l’aide va permettre aux Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) de cofinancer un poste contractuel salarié de chef de projet en amont et en aval du déploiement d’une opération de rénovation urbaine programmée sur une durée maximale de 7 ans. L’aide sera effective à partir du 1er janvier 2018 et ne pourra être accordée qu’une seule fois par EPCI.R.C
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