L'Ademe introduit de nouvelles fiches et guides sur la qualité de l'air
En effet, les enfants passent quotidiennement en moyenne 30 à 45% de leur temps dans une salle de classe. L’air respiré dans ces environnements peut contenir des substances polluantes qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé et le confort. On estime d’ailleurs à 19 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur.
Dans le cadre de son programme ECOL’AIR, l’Ademe publie une « mallette » de fiches et guides pour les services techniques des collectivités locales, les directeurs, les enseignants, les agents d’entretiens, les agents de maintenance, etc.
Lancé en 2012, ce programme offre des solutions permettant d’améliorer la qualité de l’air intérieur dans les établissements scolaires et de limiter les risques sanitaires.
L’Ademe souligne que la mesure de la qualité de l’air intérieur repose sur les concentrations de substances jugées « hautement prioritaires » c’est-à-dire le formaldéhyde, le dioxyde d’azote (NO2), le monoxyde de carbone (CO), le benzène et les particules fines.
Le CO2, quant à lui n’est pas un polluant en soit, cependant il est en partie responsable de l’augmentation de concentration de la majorité des polluants de l’air intérieur.
Comment agir ?
L’Ademe propose d’agir à la source des substances polluantes dans ses fiches pratiques. On peut citer 4 exemples d’action :• Choisir et mettre en œuvre des matériaux de construction en faisant attention aux matériaux et produits de finition comme par exemple la colle, le vernis ou la peinture qui peuvent être la source de la présence en suspension dans l’air de fibres et de particules et d’émissions de composés organiques volatiles, appelés COV.
• Choisir et installer le mobilier car c’est une importante surface d’émission qui peut avoir des conséquences sur la qualité de l’air. Il est conseillé de choisir du mobilier labellisé, surtout pour les produits liés au bois, par des labels comme par exemple Ecolabel européen ou encore NF Environnement Education.
• Choisir une prestation de nettoyage des locaux et des produits d’entretien écologiques cela inclus l’utilisation de multiples produits d’entretien comme la Javel qui peuvent entrainer une dégradation de la qualité de l’air intérieur.
• Choisir et acheter des fournitures scolaires labellisés pour se débarrasser des substances chimiques contenues, par exemple, dans les pinceaux ou les gommettes. Il faut aussi prévenir les parents d’élèves sur le potentiel dangerosité des fournitures qu’ils achètent.
La priorité, c’est d’aérer et de ventiler
A noter également que la mauvaise qualité de l’air cause parfois des problèmes de condensation sur les parois conduisant au développement de moisissures dans les placards ou derrière des meubles par exemples.De plus, elles libèrent des spores qui, une fois inhalées entrainent des problèmes de santé tels que des allergies respiratoires ou des irritations des muqueuses, et cela peut s’aggraver si la ventilation des espaces est insuffisante.
Au lieu de désodoriser, d’assainir, voire de désinfecter l’air ambiant, qui ont de mauvaises conséquences sur la qualité de l’air intérieur, l’Ademe propose de renouveler l’air en prenant l’habitude d’aérer les locaux régulièrement, d’ouvrir les fenêtres et de ventiler afin d’amener de l‘air extérieur aux occupants.
Il existe également des systèmes de ventilation élaborés comme par exemple la ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux qui font partie, avec l’aération, des deux leviers principaux pour rendre la qualité de l’air meilleur
R.P
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