Jeux Olympiques de Paris 2024 : 87 accidents du travail recensés en 2 ans
Après avoir été suspectés de travail illégal en juin dernier, les chantiers des Jeux Olympiques de Paris 2024 ont connu un renforcement des contrôles de la part de l’inspection du travail.
Ce mardi, la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREET) d'Île-de-France dévoilait un bilan des accidents de travail recensés depuis le début des chantiers des JO. En près de 2 ans, l’inspection du travail a enregistré 87 accidents du travail, dont 11 graves – mais aucun mortel. Dans le détail, ces accidents ont particulièrement touché des intérimaires, à hauteur de 40 %.
Depuis début 2022, l’inspection du travail a mené pas moins de 500 interventions, soit l’équivalent d’un inspecteur mobilisé chaque jour, a précisé Gaëtan Rudant, le directeur de la DREET d'Île-de-France.
À l’issue de ces contrôles, 29 décisions d’arrêt de travaux ont été prises « pour soustraire une centaine de travailleurs à un risque imminent et grave », ajoute-t-il.
Des chutes de hauteur et risques routiers toujours importants
Malgré la nécessaire exemplarité de ces chantiers et les nombreux contrôles, l’inspection du travail a identifié des risques assez « familiers », tels que des chutes de hauteur, des risques électriques, ou encore routiers. Sur ce point, le directeur de la DREET souligne que les maîtres d’ouvrage ont été convoqués à trois reprises, notamment pour des rappels sur la circulation des véhicules et des piétons.
Pour rappel, en 2019, les accidents routiers ont été responsables de 44 % des accidents mortels dans le BTP, représentant la deuxième cause d’accidents graves ou mortels, selon l’organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP).
Autre type d’accidents fréquents : les chutes de hauteur. Il y a un mois, l’inspection du travail recensait 213 chutes de hauteur – dont 23 mortelles – pour le seul premier semestre 2022. Ces chutes de hauteur représentent ainsi le deuxième motif de contrôle sur les chantiers, derrière la lutte contre le travail illégal.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock