Isolant naturel biosourcé : quels avantages pour la croissance verte ?
Issus de matières premières écologiques ou recyclées, la production de ces isolants ne contribue pas à l’épuisement des ressources. Ils sont facilement recyclables et impactent moins l’environnement que les isolants thermiques traditionnels. Des Fiches de Déclarations Environnementales et Sanitaires (FDES) sont d’ailleurs disponibles pour chaque produit afin d’en connaître l’impact environnemental et sanitaire.
Le stockage du carbone est un autre des atouts des produits biosourcés ainsi que leurs faibles besoins en énergie grise (quantité d’énergie nécessaire au cycle de vie du matériau, de sa production jusqu’à sa valorisation, son stockage ou son élimination). Leur utilisation limite les émissions de gaz à effet de serre, les bilans énergétique et carbone sont positifs.
Par ailleurs, étant fabriqués à partir de biomasse locale (végétale ou animale), ils sont créateurs d’emploi et permettent de développer des filières régionales ou encore des secteurs d’activité.
En France par exemple, l’agriculture peut s’appuyer sur des productions de qualité (chanvre, lin, céréales, etc) et sur des structures locales et nationales complémentaires.
Hygrothermie et performance thermique
Différentes études ont démontré que les performances thermiques des parois intégrant des isolants biosourcés sont améliorées de près de 50%, offrant ainsi un confort intérieur (résistance thermique) et une qualité acoustique.Les isolants écologiques favorisent les échanges hygrothermiques et donc l’amortissement des variations de températures.
Ils ne produisent pas de gaz toxiques et ne comportent pas de fibres allergènes comme d’autres matériaux, garantissant la qualité de l’air intérieur.
Isolants biosourcés : un secteur qui doit encore se développer
Faire usage d’isolants naturels biosourcés implique le respect d’un certain nombre de normes et de conditions.De nombreux paramètres sont à tenir en compte : aptitude à l’emploi, résistance au feu, à l’humidité, aux attaques des insectes, aux moisissures, etc. L’application de produits antifongiques, insecticides ou autres biocides peut parfois donc être nécessaire pour assurer la durabilité des performances de ces isolants.
L’utilisation d’isolants biosourcés étant toujours en développement, la phase d’études avant la mise en œuvre est parfois plus longue et plus coûteuse que les études de maîtrise d’œuvre classique.
Par ailleurs, la fiabilité des matériaux diffère et peu d’études permettent aujourd’hui de démontrer quels sont les isolants les plus durables.
R.C