Insertion : 22 réfugiés formés aux Travaux Publics
Le programme permet aux réfugiés de suivre des cours de français puis d’entrer dans un parcours composé d’une phase de préparation opérationnelle à l’emploi collective suivie d’un « contrat de professionnalisation » en alternance dans les entreprises partenaires pour une durée de 450 heures.
La Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) a exprimé, dès le lancement du programme, sa volonté de former et d’accueillir des réfugiés sur des chantiers de travaux publics franciliens.
Ainsi, depuis le 16 août dernier, et grâce à la participation volontaire d’entreprises du secteur, 22 réfugiés bénéficient du programme afin d’obtenir le titre professionnel de Coffreur-bancheur génie civiliste.
Immersion totale
Après avoir acquis les savoirs de base et le vocabulaire technique propre à l’univers des TP et s’être formés aux dispositifs de sécurité, deux stagiaires ont été affectés sur le chantier de prolongement de la ligne 14 à Saint-Ouen (93). L’un est originaire d’Erythrée et le second du Soudan. Ils sont suivis par un tuteur chef de chantier, chargé de les épauler sur le terrain et les former.Spie batignolles, mandataire sur le chantier, se dit « particulièrement fier de participer à cet acte de solidarité, initié par la FNTP et le gouvernement français. Il implique une mobilisation de toutes nos équipes, pour accueillir et participer à la formation des stagiaires réfugiés ».
Cet engagement « constitue une parfaite illustration des valeurs de solidarité, d’accompagnement, de formation et d’intégration de personnes en difficulté pour l’accès à l’emploi portées par l’ensemble du groupe ».
Mardi 6 février, Muriel Pénicaud, ministre du travail, s’est rendue sur le chantier de la ligne 14 et a échangé avec les chefs d’entreprise et les stagiaires. A l’issue de cette visite, le gouvernement et l’ensemble des intervenants, se sont rendus au siège de la FNTP pour la signature officielle de la Convention cadre relative à l’insertion sociale et professionnelle des réfugiés dans le secteur des travaux publics entre l’Etat et la FNTP.
« Je crois profondément que la qualification est la clé d’une intégration réussie. L’initiative HOPE est une réponse inédite pour l’intégration globale des réfugiés, qu’elle soit sociale – en les accompagnants vers l’accès au logement, à la santé, à la mobilité…– ou professionnelle – en leur permettant de suivre des formations de langue française et une formation qualifiante pour apprendre un métier. C’est un principe de justice sociale et d’intégration » a souligné Muriel Pénicaud.
Le programme HOPE concerne aujourd’hui plus de 660 stagiaires. Plus de 1 000 places sont prévues au niveau national.
R.C
Photo de une : ©Spie Batignolles