Immobilier : un volume de transactions en légère baisse en ce début d'année
Pour autant, la hausse annuelle se maintient à un niveau élevé : +10,9%. De quoi laisser présager « un atterrissage en douceur » et « des volumes plus raisonnables en 2018 », d'après les experts du secteur, qui estiment que « l'effet de rattrapage » a « sans doute » été atteint.
D'autres indices laissent d'ailleurs à penser que le marché pourrait être moins dynamique qu'au cours des dernières années. Entre autres, 42% des banques constatent une baisse des demandes de crédits à l'habitat. Une preuve supplémentaire du désintérêt des ménages pour l'immobilier.
Paris et Bordeaux parmi les villes les plus chères de France
Que les professionnels se rassurent néanmoins : cette légère baisse d'activité n'a (pour l'instant) eu que peu d'impact sur l'évolution des prix, dont la hausse est bien loin de s'atténuer. Au contraire : ils affichent une progression de +3,4% au quatrième trimestre 2017 sur un, à raison de +4,5% pour les appartements anciens et +2,6% pour les maisons.Les Notaires de France notent que la tendance est particulièrement marquée en Île-de-France, où les prix de vente des logements anciens ont crû de 5,1% sur un an au dernier trimestre 2017. Dans les régions, sur le segment des appartements anciens, c'est Bordeaux qui se distingue, avec une hausse de 16% sur un an pour un prix au m² médian de 3 930. Même observation pour les maisons, où le fief d'Alain Juppé a vu ses prix augmenter de +14,1% au cours des douze derniers mois.
« La projection des indices de prix à fin mai 2018, à partir des avant-contrats sur l'ensemble de la France métropolitaine, anticipe une poursuite de la hausse que ce soit en appartements anciens (+4% sur un an) ou en maisons anciennes (+2,2%) », estiment les Notaires.
Des acheteurs de plus en plus âgés La période semble toujours aussi propice à demander un crédit à l'habitat, les taux demeurant à des niveaux bas (1,61% en moyenne). De leur côté, les encours ont encore augmenté en février 2018 (5,8% sur un an). D'après les Notaires, le profil des acquéreurs de logements anciens en province a beaucoup changé au cours de ces dix dernières années. En 2017, les 60 ans et plus représentaient ainsi 17,8% des acheteurs contre 13% en 2007. Une recrudescence qui se fait au détriment des moins de 40 ans : les moins de 30 ans ont vu leur part baisser de 1,5 point en 10 ans, tandis que les 30 à 39 ans ont perdu 2,8 points. Un constat qui pourrait s'expliquer, d'après les Notaires, par le vieillissement de la population, renforcé par l'allongement de la durée de vie. |
F.C
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