Immobilier : nette flambée des prix au cours des 20 dernières années
Pour aller plus loin, les Notaires de France ont publié le lundi 26 février une analyse détaillée portant sur l’évolution des prix du marché immobilier en France depuis 20 ans. Ce sont ainsi 17 métropoles qui ont été passées au crible, hors région francilienne.
Parmi elles, Lyon et Aix-Marseille-Provence sont les seules à être considérées comme ayant un « statut spécial », tandis que Bordeaux, Grenoble, Lille, Nantes, Nice, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse font partie des agglomérations « obligatoires ». Brest, Montpellier, Nancy, Tours, Dijon et Orléans, enfin, sont classées parmi les « volontaires ».
Bordeaux bientôt au même niveau que Paris ?
S’intéressant d’abord aux évolutions entre 2015 et 2016, les Notaires constatent que les agglomérations situées sur le tracé de la ligne à grande vitesse Ouest ont profité de l’arrivée du train pour faire flamber leurs prix.Bordeaux est tout particulièrement touchée, avec une évolution des coûts de +6%, aussi bien sur les appartements que sur les maisons. La ville devient ainsi « la deuxième métropole la plus onéreuse derrière celle de Nice » en appartements, et la troisième du classement des maisons.
Nice-Côte-d’Azur, en tête depuis 20 ans
Cette tendance annuelle est révélatrice du mouvement observé ces vingt dernières années. En appartements, le fief d’Alain Juppé est en effet passé de la 14e place en 1997 à la 2e en 2016, et de la 12e à la 3e pour les maisons. Sur le segment du collectif, Lyon n’est en pas reste, se positionnant à la 3e place en 2016 alors qu’elle était 11e vingt ans auparavant. La palme revient à la métropole de Nice-Côte-d’Azur, « restée en haut du classement aussi bien sur le collectif que l’individuel entre 1997 et 2016 ».Heureusement, certaines villes s’imposent comme des exceptions. En appartements, Strasbourg et Tours, respectivement 1ère et 3e en 1997, ont dégringolé aux 7e et 10e places en 2016. Pour les maisons, c’est Dijon qui se distingue, reculant de la 2e à la 11e place. Nancy et Brest se maintiennent également en bas du classement des biens collectifs, pour la première, et individuels, pour la seconde.
De manière générale, les Notaires indiquent que l’évolution des prix « est très variable d’une métropole à l’autre ». Il n’empêche que Bordeaux, là encore, tire son épingle du jeu, avec un record de +250% pour les maisons. « Orléans, Dijon, Brest et Nancy enregistrent les hausses de prix les plus modérées, entre 80% et 100% », nuancent les professionnels. La question se pose néanmoins : qu’en sera-t-il dans vingt ans ?
Fabien Carré
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