Heuliez décroche un délai supplémentaire
Pour cette entreprise qui emploie plus de 1000 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres), il s'agit désormais de trouver des investisseurs. Dans un communiqué, la direction d'Heuliez déclare qu'il « manque encore un ou plusieurs investisseurs pour boucler (la) recapitalisation. Les dirigeants de l'équipementier pensent pouvoir finaliser le financement dans le courant de ce deuxième trimestre ». L'Etat s'est porté à son secours à hauteur de 10 millions d'euros, via le Fonds stratégique d'investissement (FSI). La région Poitou-Charentes s'est engagée à hauteur de cinq millions d'euros, tout comme EDF. La direction du groupe estime même que le financement d'Heuliez « pourra être finalisé dans le courant de ce deuxième trimestre ».
L'activité peut continuer
Les juges ont estimés que le groupe Heuliez, qui a besoin d'environ 45 millions d'euros pour assurer son avenir et notamment sa transition vers la voiture électrique, est en grande difficulté mais que l'enjeu est important. « Il s'agit de sociétés emblématiques de l'économie régionale dotées d'un potentiel humain et technique dans des domaines d'avenir », expliquent-ils en notant « une volonté générale pour soutenir ces entités et attirer un ou des investisseurs et repreneurs ». Un premier bilan sera effectué le 24 juin.
Heuliez s'est spécialisé dans la voiture 100% électrique en créant le prototype "Friendly", dont la fabrication devrait démarrer en 2010. Ses autres activités arrivent en bout de course, notamment l'assemblage du cabriolet Opel Tigra, dont une vingtaine d'exemplaires sortent chaque jour de l'usine, soit cinq fois moins qu'il y a deux ans, et qui devrait être arrêté en juillet. Heuliez est la propriété de la famille Quéveau. L'usine fondée en 1920 a produit 450 000 véhicules depuis 1985, dont des cabriolets pour Renault et Peugeot.
Bruno Poulard