Hays publie la 6e édition de son étude de rémunération nationale
En 2015, 47% des candidats ont changé d’emploi (contre 35% en 2014), et ils sont 65% à envisager un changement d’emploi en 2016. Parmi les raisons qui poussent les candidats à la mobilité on retrouve l’intérêt du poste (65%), les perspectives d’emploi (64%) puis la rémunération (61%).
70% des candidats ont bénéficié d’une augmentation de salaire, une évolution qui concerne surtout ceux travaillant dans une PME. La majorité des hausses de salaires déclarées est le produit d’une augmentation individuelle (plus de 60%), « tendance de fond observée ces dernières années dans les études précédentes de rémunération Hays », souligne le cabinet.
Côté entreprise, 81% des répondants ont recruté de nouveaux collaborateurs en 2015, les PME ayant été plus nombreuses que les grands groupes à embaucher (86% contre 73%). Pour 2016, elles ne sont que 58% à envisager de nouveaux recrutements.
Focus sur le BTP
Hays indique que les indicateurs, en 2015, ont été dans la continuité de 2014 c’est-à-dire « à la baisse » et que l’activité est restée « morose ». Pour 2016, les entreprises du Bâtiment espèrent voir leur activité s’améliorer. « Les crédits immobiliers avantageux n’y sont pas étrangers et devraient entraîner une hausse des mises en chantier, principalement dans le logement collectif et pavillonnaire » estime Hays.Le cabinet souligne toutefois que les marges devraient rester faibles voir inexistantes, une tendance qui devrait compromettre le nombre de recrutement. « Les entreprises recherchent, encore plus qu’auparavant, des personnes expérimentées, autonomes et en mesure de rationaliser les coûts de construction » avance le cabinet.
En 2015, les recrutements ont davantage concerné le Bâtiment et notamment le second œuvre, boostés par la rénovation. Les entreprises générales sont restées en retrait malgré une hausse de 20% des logements neufs. La mobilité interne a été privilégiée pour combler les besoins.
Les entreprises des Travaux Publics n'ont pas créé de nouveaux emplois mais ont remplacé certains départs.
Enfin, sur la Maîtrise d’œuvre et les Bureaux d’études, un léger rebond dans le demande de profils techniques a été constaté.
En ce qui concerne les rémunérations, celles-ci stagnent et seuls les profils « rares et stratégiques » se voient offrir d’intéressantes propositions.
« La hausse du nombre de projets en conception engendre une réorganisation des services, qui se dotent de compétences supplémentaires en Etudes de prix et en Méthodes ». Hays pense également aux postes de BIM Manager et de Commercial.
Enfin, pour ce qui est de l’avenir, Hays rappelle que les Majors de la Construction ont tendance à se replier au niveau national pour intensifier leur déploiement à l’internationale et ce, en raison d’une marge limitée.
Les acteurs indépendant et les grosses PME sont les plus à mêmes de croître sur des activités dans lesquelles ils ne sont pas encore positionnés telles que la réhabilitation en milieu occupé, le nucléaire, le PPP, la promotion immobilière, etc.
« Ce sont ces acteurs entre 20 millions et 800 millions d’euros de chiffre d’affaires qui seront en phase de croissance », conclut le cabinet.