Finalcad lève 40 M$ et poursuit la numérisation du secteur de la construction
Grâce à ces nouveaux partenaires, Finalcad compte poursuivre la numérisation du bâtiment et accélérer le développement de ses activités en Europe et en Asie. Les nouveaux fonds permettront à l’entreprise d’étendre sa solution SaaS des secteurs de la construction et des infrastructures à ceux de l’énergie et des concessions ; d’embaucher 100 personnes « pour mieux servir ses clients internationaux » ; et d’investir en R&D pour développer une plateforme intelligente d’analyse des données permettant de fournir des informations prédictives.
Finalcad permet notamment aux responsables de chantier, avec une tablette ou un smartphone, de contrôler la « conformité d'un ferraillage béton », de faire « un pointage d'avancement » ou une « visite sécurité », a expliqué à l'AFP David Vauthrin. Il ajoute que la startup n'est pas encore rentable, ayant privilégié pour l'instant l'expansion sur un marché qu'elle estime en pleine explosion. « On met les gaz pour équiper les clients, on a choisi d'investir vite pour aller occuper les marchés », explique-t-il. « Nous avons trouvé la trajectoire qui nous mènera jusqu'à 100 millions de chiffre d'affaires. »
« Nous vendions du logiciel », mais maintenant « nous vendons de vrais contrats de transformation numérique » à des grands groupes du BTP, pouvant potentiellement aller jusqu'à « 20 millions d'euros par an », a-t-il estimé.
Renforcer la productivité du secteur de la construction
Lancée en 2012 et comptant aujourd'hui 170 salariés, dont une centaine en France, Finalcad a déjà accompagné plus de 20 000 projets. La société permet aux entreprises de construction d’améliorer leur efficacité opérationnelle grâce à une plateforme digitale mobile. Via l’application, ingénieurs travaux, chefs de chantier, architectes et maîtres d’ouvrage peuvent travailler ensemble, « ce qui permet une collaboration sur une grande variété de processus métiers, sur le terrain et dans les bureaux », précise un communiqué.Plus qu’un simple outil de communication, l’application permet aux utilisateurs de travailler sur des plans, des modèles BIM, des tâches, des contrôles de qualité et de sécurité ainsi que suivre l’avancement des travaux.
L’offre vient répondre à un constat : alors que 10 000 milliards de dollars sont aujourd’hui consacrés à la construction dans le monde, « l’industrie souffre d’une faible productivité chronique » (+ 7% seulement depuis 1995 selon McKinsey). L’adoption des nouvelles technologies reste aussi « très faible ». « Compte tenu de l’augmentation de la population et du besoin croissant d’infrastructures et de logements dans le monde entier, la nécessité de mettre en place des moyens plus efficaces et plus rentables est des plus pressantes », souligne Finalcad.
« Lorsque nous avons levé notre série B en 2016, nous avions pour projet de passer un cap important en évoluant d’un modèle commercial par chantier à un modèle de transformation numérique à l’échelle de l’entreprise. Ce pivot a été accompli et concrétisé par le gain de contrats importants en Europe et en Asie. Cette série C nous permet aujourd’hui de déployer pleinement notre stratégie à l’échelle mondiale. Nous sommes convaincus que cette approche unique porte ses fruits et que la valeur que nous apportons à nos clients est la voie à suivre pour changer la façon dont nous construisons. Nous voulons aider nos clients à avoir un avantage stratégique dans leur environnement concurrentiel », conclut Jimmy Louchart.
R.C (Avec AFP)
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