Petite victoire pour les opposants au projet Europacity, dont le promoteur, le Groupe Auchan, se dit prêt à renoncer au parc des neiges prévu dans la programmation initiale. Très largement décrié, ce dernier devait être notamment composé de pistes de ski en intérieur, d’un snowpark, ou encore de cascade de glace, le tout aux portes de Paris.

Une proposition qui avait déclenché la colère des détracteurs d’Europacity, remettant en cause l’engagement environnemental d’Immochan, la branche immobilière du Groupe à l’origine de cette initiative. Autant de doutes qui ont, semble-t-il, trouvé écho auprès du maître d’ouvrage du chantier, Alliages & Territoires, qui déclare : « le parc des neiges ne sera réalisé qu’à la condition de la démonstration de sa conformité à l’ambition environnementale du projet ».

Une programmation légèrement modifiée

Si le parc des neiges est désormais en sursis, le Groupe Auchan compte néanmoins poursuivre son projet jusqu’à son terme. En ce sens, plusieurs détails ont été apportés en réponse aux conclusions de la Commission du débat public communiquées il y a quelques mois.

Ainsi, si la création de 12 000 emplois avait été annoncée lors de la phase d’exploitation, ce sont finalement 10 100 professionnels qui seront mobilisés sur le chantier, selon une expertise indépendante.

L’aspect esthétique du complexe est également appelé à subir des modifications notables. Europacity a en effet annoncé que l’agence d’architecture BIG travaillerait avec d’autres experts du secteur pour « ouvrir la forme », « donner une impression de ville, de quartier, pas d’un bâtiment unique de bout en bout » et « accrocher le lieu à son environnement ».

Le programme prévoit toujours l’intégration de commerces et loisirs sur 80 hectares, comprenant une vaste surface commerciale (230 000 m2), 2 700 chambres d’hôtel, un parc aquatique, une ferme urbaine et plusieurs salles de spectacles. Des propositions qui ne font cependant pas l’unanimité, y compris au sein du ministère du Logement, qui craint qu’Europacity ne crée une « fragmentation » et des « tensions sociales ».

F.C (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia