Deux repreneurs en lice pour TIM
En effet, dans la tourmente depuis que son client principal, Caterpillar, a cessé toute prise de commande, le fabricant de cabines d’engins de chantier avait attaqué l'industriel américain en justice le mois dernier devant le tribunal de commerce de Lille Métropole.
Pour Christian John, dirigeant de TIM, Caterpillar est le responsable du redressement judiciaire de l'entreprise. En un an, « le volume des ventes qui représentait 65% du chiffre d'affaires a été divisé par six et le chiffre d'affaires de TIM a ainsi été divisé par deux en douze mois », selon lui.
De 900 salariés au début des années 2010, elle n’en compte aujourd’hui plus que 470.
Les deux candidats au rachat ne sortent pas de nulle part. Fritzmeier est notamment le propriétaire de l’usine de TIM. Atlas, quant à lui, est l’un des anciens clients de l’entreprise. Du côté de Fritzmeier, l’offre consiste à investir 9 millions d’euros et à conserver 280 des 470 salariés. L’offre d’Atlas, plus généreuse, prévoit d’investir jusqu’à 12 millions d’euros, ainsi que de reprendre l’intégralité des ouvriers de la société plus la moitié de ses cadres, soit un total de 446 personnes.
Atlas soutenu par les syndicats
« Je sais que la société est valable et peut être sauvée », a affirmé Fil Filipov, propriétaire de Atlas. « La situation actuelle n’est pas la faute des ouvriers ou des clients, mais celle des dirigeants qui n’ont pas livré les bons produits à temps, alors les clients, ils s’en vont », a-t-il rajouté.Son offre a en tout cas le soutien de l’intersyndicale de TIM, selon Christophe Fournier, délégué Force ouvrière et représentant des salariés.
« M. Filipov compte préserver nos emplois, c’est très importants. Avec l’offre de Fritzmeier, nous avons quelques doutes », a-t-il déclaré. « Le dirigeant parle de licencier 200 personnes tout en espérant continuer à produire dans de bonnes conditions, il sait que ce n’est pas possible ». Verdict dès mercredi 12 !
F.T (Avec AFP)
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