Début d’année compliqué pour les matériels de construction
En effet, seuls les loueurs de matériel de BTP sont parvenus à poursuivre leur croissance, enregistrant un chiffre d’affaires en hausse de +6% par rapport à l’année dernière. Les intempéries subies au printemps n’auront ainsi eu que peu d’impact sur l’activité trimestrielle, qui progresse même de 14% au regard des trois mois précédents, selon la Fédération DLR.
« Conséquence des investissements passés, l’accroissement de la valeur du parc a, une fois de plus, été le principal soutien au chiffre d’affaires des loueurs », indique l’organisme. « L’optimisme des dirigeants reste de rigueur pour le prochain trimestre. Le solde d’opinion est proche de son maximum historique. 95% des répondants anticipent une hausse ou une stabilisation de leur activité. Depuis 2015, ce secteur recrute. »
La distribution et la manutention au plus mal
En revanche, le bilan est beaucoup moins optimiste du côté des distributeurs de matériel de BTP et de manutention. Les premiers ont ainsi connu une nouvelle baisse d’activité, à hauteur de -8% au deuxième trimestre 2018 par rapport à l’année précédente. D’après la Fédération DLR, les délais de livraison, trop longs, entraîneraient « des retards de facturation, pénalisant le chiffre d’affaires trimestriel ».En outre, la quasi-totalité des segments d’activités font grise mine, de la vente de matériel neuf (-5%) à la location longue durée (-66%), en passant notamment par les pièces de rechange (-18%) et la vente de matériel d’occasion (-13%). L’organisme professionnel constate cependant que « les dirigeants interrogés restent optimistes », avec 56% d’entre eux qui s’attendent à une stabilisation du climat dans les mois à venir. Ils sont également un tiers à se déclarer prêts à recruter de nouveaux collaborateurs.
La distribution et location de matériel de BTP et manutention, de son côté, est toujours mise à mal, avec un chiffre d’affaires en baisse de -7% par rapport au deuxième trimestre 2017. Si la location fait figure d’exception (+5%), la vente de matériel d’occasion (-8%) ou neuf (-5%), et même la maintenance (-13%), sont en net recul. Insuffisant, toutefois, pour entamer l’optimisme des dirigeants du secteur, toujours prêts à embaucher et investir, bien qu’à « un rythme moindre », d’après DLR.
F.C
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