Covivio voit grand pour son activité hôtellerie et relève ses objectifs annuels
Le groupe immobilier Covivio revoit ses objectifs financiers pour 2024 à la hausse. L’entreprise, propriétaire de bureaux, logements et hôtels en Europe, prévoit notamment de continuer à se renforcer dans l’hôtellerie. Par ailleurs, la foncière vise un résultat net récurrent, son indicateur de référence, « de l’ordre de » 460 millions d’euros, contre 440 millions attendus jusqu’ici.
Pour 2024, Covivio entend verser à ses actionnaires un dividende d’au moins 80 % de ce bénéfice.
Au premier semestre, le résultat net récurrent s’est établi à 230,8 millions d’euros, en hausse de 3,3 % sur un an. Moins représentatif des performances d’une foncière, dont le cœur de métier consiste à louer des bâtiments qu’elle possède, le résultat net est légèrement dans le rouge avec une perte de 8,7 millions d’euros, du fait de la perte de valeur de ses immeubles. Au 1er semestre 2023, la perte subie avait été de 689,7 millions d’euros.
Le portefeuille de Covivio, valorisé à 23 milliards d’euros, se compose ainsi : 50 % de bureaux (contre 52 % fin 2023), 30 % de logements (31 % fin 2023) et 20 % d’hôtels (17 % fin 2023). Un portefeuille amené à évoluer, comme l’explique Christophe Kullmann, directeur général du groupe : « On a avancé, il y a maintenant deux ans, l’idée de dire qu’on voulait progressivement rééquilibrer notre portefeuille entre nos trois classes d’actifs. Le rééquilibrage a débuté, on va poursuivre, augmenter la part d’hôtels, baisser la part de bureaux ».
L’hôtellerie au centre de la stratégie de Covivio
Ce rééquilibrage passe notamment par un accord avec AccorInvest pour obtenir l’exploitation d’hôtels dont elle possédait seulement les murs, en échange de quoi elle cède la propriété d’autres hôtels à l’ex-pôle immobilier d’Accor. La transaction doit avoir lieu fin novembre.
La foncière a également racheté des parts de sa filiale Covivio Hotels pour augmenter son exposition financière à l’hôtellerie. Elle entend continuer à développer cette branche de son activité « à moyen terme ». Elle envisage ainsi de transformer certains de ses immeubles de bureaux en hôtels. « Deux projets ont déjà été identifiés, à Paris et Boulogne », précise-t-elle.
D’autres immeubles, dont 11 bâtiments parisiens que l’ex-Foncière des régions louait à Orange et qui vont être progressivement libérés d’ici 2030, pourront suivre ce même chemin ou bien être réhabilités en bureaux plus adaptés aux besoins actuels.
Jérémy Leduc
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