Contreplaqué Plysorol : deux sites menacés de fermeture
Repris par le groupe libanais du bois Bitar il y a un an et demi moyennant la perte de 151 emplois en France, le fabricant de contreplaqué Plysorol a été placé en redressement judiciaire le 7 juin 2012. En mars 2009, la société avait déjà été rachetée par le Chinois Guohua Zhang, qui avait déposé le bilan un an plus tard. Les juges ont prononcé un redressement judiciaire, avec une période d'observation de deux mois, pour cette société en difficulté, dont les 600 000 hectares de forêt riche en okoumé (composant clé du contreplaqué), au Gabon, sont très convoités.
L'usine bloquée
L'ex-leader européen du contreplaqué emploie 95 personnes à Epernay (Marne), 112 à Fontenay-le-Comte (Vendée) et 70 à Lisieux (Calvados). Le projet de l'actuelle de la direction prévoit la « proposition de transfert d'une partie du personnel des sites fermés vers Epernay, surtout en 2013, et la cession des deux sites fermés ». « Nous allons nous battre pour obtenir un plan social, on ne va pas se laisser faire comme ça », a indiqué une déléguée CGT du site de Fontenay-le-Comte, Nadège Malare, précisant que d'ores et déjà des palettes brûlaient devant l'usine, qui était bloquée.
Le plan de la direction stipule en outre la « concentration de l'activité industrielle sur un site, celui d'Epernay-Magenta, la mise en place d'un plan d'investissement par transfert de machines et aménagements/mise en conformité du site d'Epernay et l'amélioration très significative des rendements matière, notamment concernant les produits en peuplier ». Il envisage enfin le « remboursement des dettes générées lors du dépôt de bilan, y compris les coûts de restructuration, dans des délais de 3 à 10 ans selon la nature des dettes et pas de remboursement des 12M d'euros de dettes du Groupe Bitar pendant les 10 ans du plan de continuation ».
Des dettes à rembourser
« L'objectif est d'obtenir une homologation de ce plan par le Tribunal de Commerce pour fin septembre 2012 », indique la direction qui estime, dans ce document, que seul ce plan permet la poursuite de l'activité de la société tout en assurant le remboursement des dettes. Lors de l'audience, le 26 juillet devant le tribunal de commerce de Lisieux, l'entreprise demandera « une prolongation de la période d'observation pour lui permettre de conduire l'ensemble des travaux nécessaires à l'homologation du plan, ainsi que de prendre en compte et de gérer les conséquences sociales de ce plan », indique ce texte. La direction « mesure totalement l'impact des conséquences sociales de ce plan et le regrette profondément », conclut-elle.
B.P (source AFP)