Contrefaçon dans le Bâtiment : la FFB veut endiguer le fléau
A l'occasion d'un colloque intitulé « Crime-Contrefaçon® et Bâtiment » organisé par la Fédération Française du Bâtiment, cette dernière a décidé de prendre les choses en main et met en place une politique d’alerte et d’identification des produits contrefaisants (déjà contrefaits ou menacés de contrefaçon) auprès des entreprises de Bâtiment. Elle se concrétise par un cadre d’engagements réciproques régissant les relations entre partenaires de la filière.
Par ailleurs, la FFB a constitué une liste d’équipements et matériaux de la construction contrefaisants, croisée avec la nomenclature des Douanes, afin que chaque produit soit identifié, facilitant ainsi les investigations des autorités publiques. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure des cas de contrefaçon avérée, constatés par les autorités publiques et la filière.
Les conséquences, pour le Bâtiment, de l’arrivée sur le marché de matériaux et équipements non conformes et/ou dangereux sont multiples : mise en danger de la santé ou de la sécurité des utilisateurs, accroissement des risques d’accidents du travail, dégradation de la qualité des ouvrages, augmentation des sinistres, atteinte à l’image de marque du Bâtiment, menaces sur l’emploi… Selon la FFB, le montant de la contrefaçon dans le secteur représenterait 1,5 milliard d’euros en 2011, en volume estimé.
« Seule une mobilisation de tous les acteurs de la filière (industriels et fabricants, importateurs, négociants, prescripteurs, entrepreneurs et artisans, organismes de contrôle, de qualification, de formation et de prévention, assureurs) pourra endiguer à terme ce fléau, avec le concours des services de l’Etat » affirme Didier Ridoret, président de la FFB.
B.P