Les défaillances d’entreprises se creusent dans la construction, avec +31 % au 1er trimestre 2024 selon le dernier bilan Altarès. 

Certaines entreprises observent une santé économique en déclin. C’est le cas par exemple du constructeur de maisons AST. Comme beaucoup dans son secteur, l’entreprise subit de plein fouet la crise de l’immobilier neuf.

Raison pour laquelle le groupe a annoncé dans un communiqué, « l’ouverture, le 17 avril 2024 et à sa demande, d'une procédure de sauvegarde accélérée par le tribunal de commerce de Lyon». 

« Garantir sa continuité opérationnelle »

À savoir que la procédure de sauvegarde accélérée « n’implique que les établissements financiers d'AST Groupe, les actionnaires fondateurs et les créanciers publics ». Ces derniers sont concernés par des arrêts de paiements, contrairement aux clients et autres créanciers tels que les fournisseurs et sous-traitants du groupe, qui « ne sont pas concernés par la procédure ». 

AST espère ainsi « garantir sa continuité opérationnelle », face à ce contexte tendue. 

« AST Groupe va rester pleinement opérationnel pendant toute la période d'observation d'une durée maximum de 4 mois et présentera au tribunal de commerce à l'issue de celle-ci un plan de continuité de l'activité », abonde l’entreprise. 

Cette procédure de sauvegarde accélérée fait suite à un plan de restructuration en mars. Ledit plan consistait à une « réduction importante des effectifs », un désengagement de régions en dehors du sud-est - périmètre historique du groupe - et l'arrêt progressif de son activité dans la promotion immobilière. Il faut dire que depuis début 2024, nombreux grands promoteurs, dont Nexity, Vinci Immobilier, Bouygues Immobilier - ont déployé des plans sociaux. 

AST a également fait suspendre sa cotation en Bourse. Fin mars, la trésorerie du groupe atteignait les 13 millions d'euros, contre des dettes culminant à 25,3 millions. Soit un endettement net de 8,2 millions. 

Virginie Kroun (avec AFP)
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