Conjoncture : la FFB relève "quelques signes positifs"
"L'appareil de production tient toujours !", a martelé M. Ridoret. "La balance entre créations et défaillances d’entreprises reste très largement positive dans le secteur", a-t-il ainsi explique. Mais surtout c'est le recul de l’emploi qui "se modère encore". L'année devrait ainsi, selon les projections FFB, se conclure avec une perte de 20.000 équivalents temps plein contre les 30.000 prévus. Les carnets de commandes quant à eux se redressent à 5 mois de chiffre d’affaires, "un niveau comparable à celui de la mi-2008."
TVA à 5,5% et PTZ+
Dans son rôle de médiateur avec le gouvernement, la FFB salue le maintien de la TVA à taux réduit qui a eu des effets bénéfiques, tout en nuançant que "quelques ajustements ne sont pas à exclure"... Le PTZ+ est également salué par la fédération, "une bonne nouvelle pour notre secteur" qui mérite là aussi "quelques ajustements". En effet, la FFB souhaite s'assurer "qu’en cas de hausse imprévue des taux d’intérêts, aucun mécanisme automatique ne vienne modifier les barèmes du PTZ+". La FFB veut que les choses aillent vite et table sur une mise en service de ce nouveau prêt pour le 1er janvier 2011.
Lors de cette conférence, il a également été question du lot façade-mur rideau attribué à une entreprise chinoise sur le chantier de la tour Carpe Diem à la Défense. Avec une proposition à 17 millions d'euros, contre 23 pour les entreprises françaises, la concurrence était en effet déloyale, a rappelé en substance le président de la FFB. "Nous avons donc saisi Christine Lagarde à ce sujet, d'autant que l'un des maîtres d'ouvrage - Predica, filiale du Crédit Agricole - avait reçu des mannes du gouvernement lorsqu'il était en difficulté". Au passage, M. Ridoret a rappelé que Vinci, jusqu'ici leader mondial du secteur de la construction, avait été récemment relégué au troisième rang derrière deux entreprises chinoises, une source d'inquiétude au regard "de la souffrance de l'industrie française".
Retraites, pénibilité et contrefaçons
Sur le volet social, l'âge de la retraite et le débat sur la pénibilité au travail ont été abordés. "Après plus d’un siècle de réduction continue de la durée du travail, le report de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans entend signifier que le travail n’est ni une quotité fixée une fois pour toutes, ni une pénitence", a déclaré le président. L’examen du projet de loi au Sénat "serait aussi l’occasion de montrer que l’approche de la pénibilité par le biais de cessations anticipées d’activité automatiques et collectives n’est assurément pas la bonne." En effet, pour M. Ridoret, "la pénibilité doit être éradiquée."
Enfin, dernier grand sujet abordé : la contrefaçon. "La FFB et la SMABTP, la Société Mutuelle d’Assurance du BTP, ont confié à un cabinet extérieur la réalisation d’une étude complète sur ce thème afin d’en analyser l’ampleur." Résultats de l'étude : fin d'année 2010.
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Laurent Perrin