Congrès de la Capeb : l’attractivité des métiers du bâtiment au cœur des échanges
Le Congrès de la Capeb, qui s’est tenu le 12 avril à la Maison de la Mutualité, était centré autour du thème « Pourquoi y a-t-il une urgence à renforcer l’attractivité des métiers de l’artisanat du bâtiment et comment peuvent-ils l’être davantage ? »
Pour cet évènement, les ministres de la Transition écologique et du Logement, et un Haut-Commissaire à l’environnement et à la formation professionnels étaient présents.
À l’occasion des débats, la Capeb a notamment rappelé la nécessité de créer 200 000 emplois dans le secteur de la rénovation énergétique pour répondre aux besoins des Français dans les années à venir. Or, selon la confédération, sur les 30 % d’entreprises artisanales du bâtiment ayant cherché à recruter en 2023, seule la moitié d’entre elles ont réussi.
Il faut dire que le bâtiment souffre d’un déficit d’attractivité, alors que ces métiers offrent pourtant de nombreuses opportunités.
« Les initiatives prises pour les faire connaître connaissent des succès relatifs et le manque de reconnaissance de l’entreprise artisanale et de ses spécificités nuit à leurs capacités d’y répondre pleinement, alors qu’il existe une adéquation factuelle entre les valeurs de l’artisanat du bâtiment et les aspirations de la population », a regretté la Capeb.
MaPrimeRénov’, RGE, GME… des simplifications à l’étude
Lors des échanges, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a également rappelé le rôle prépondérant des artisans du bâtiment dans la transition écologique. « Vous faites intégralement partie de l’équipe de France de la rénovation énergétique. Nous ne réussirons cette transition qu’avec vous », a-t-il lancé.
Il s’est également félicité de l’assouplissement de la réforme de MaPrimeRénov’. Pour rappel, alors que les rénovations globales devaient être imposées pour rénover les passoires énergétiques, le gouvernement a rétropédalé, repoussant l’échéance au 1er janvier 2025.
« Mieux vaut une rénovation globale à un mono-geste mais mieux vaut un mono-geste plutôt que pas de rénovation du tout », avait estimé le ministre de la Transition écologique. Selon lui, le retour des travaux mono-gestes devrait ainsi permettre de « relancer le marché de la rénovation énergétique ».
Pour faciliter le quotidien des artisans du bâtiment, le ministre a également indiqué que la simplification du label Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) et la mise en place de groupements momentanés d’entreprises (GME) faisaient partie de ses dossiers prioritaires.
Guillaume Kasbarian, ministre délégué au Logement, a quant à lui évoqué la possibilité d’imaginer de nouvelles formes de financement pour que les banques aident les Français à financer leur reste à charge.
Claire Lemonnier
Photo de une : Capeb