La Chine a dépassé les Etats-Unis comme marché leader de la construction en 2010, et compte maintenant pour 18% du marché mondial (chiffres 2012). Elle devrait peser pour un quart de ce marché mondial d'ici 2025, estime Oxford Ecs. L'inde de son côté devrait connaître une croissance encore plus rapide que la Chine sur la période 2012-2025.

Avec une population à la croissance très rapide, l'Inde devrait dépasser le Japon comme troisième marché mondial de la construction en 2022. « C’est plus tard que ce que nous pensions à cause d’une faiblesse à court terme en Inde et un coup de boost temporaire au Japon en raison des catastrophes naturelles de 2011 ».

L’Europe, un continent vieillissant

Bien qu’étant cycliquement faible avec une production qui a chuté de 30% durant les sept dernières années, le marché américain reste le second plus important. Il représente une fois et demi celui du Japon. Le redressement du marché américain entamé l’année dernière devrait d’ailleurs se poursuivre. La demande en logement portera cette mouvance avec un besoin en maisons estimé à 20 millions d’ici 2025.

Des fondamentaux économiques faibles et des populations stagnantes - parfois même déclinantes - donneront de médiocres perspectives en Europe de l’ouest. Le marché y serait d’environ 5% moins important que lors du pic de 2007. En comparaison on estime que le marché en Amérique du Nord sera de 40% plus large en 2025.

L’Indonésie, pays phare des tigres

Nouvelle locomotive du secteur, le Nigeria, avec ses plus de 160 millions d'habitants et un taux de croissance annuelle de son marché du BTP de 9% d'ici à 2025 (soit le plus élevé au monde derrière celui du Qatar, à 10 % ), partage la vedette avec l'Indonésie. 

L’Indonésie, pays phare des nouveaux tigres asiatiques (Philippines, Thaïlande, Malaisie...), et quatrième Etat le plus peuplé au monde, devrait voir son marché du BTP croître de 6 ou 7% par an (comme le Vietnam). Il passera du dixième au cinquième rang mondial et deviendra le troisième marché pour la construction de logements, devant les Etats-Unis, prédit Oxford Economics.

L.P