Chantier des JO 2024 : 275 travailleurs migrants vont être relogés
Un plan de relogement transitoire a été décidé entre la préfecture de Seine-Saint-Denis, l'établissement public chargé de superviser les chantiers des JO (Solideo), et les résidents du foyer Adef, vivant et travaillant sur le chantier du village olympique des JO de Paris 2024 à Saint-Ouen (93). Après un an de bataille, une solution a été trouvée pour reloger les 275 travailleurs migrants.
A terme, le bâtiment du foyer - tout comme ceux d'une vingtaine d'entreprises - doit être démoli pour accueillir le village des athlètes, qui sera situé à cheval entre les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen, et l'Île-Saint-Denis.
Une solution temporaire
En attendant que deux résidences sociales de 150 logements chacune soient livrées à Saint-Ouen d'ici 2022, les résidents du foyer Adef seront finalement logés dans des bâtiments modulaires, sur un terrain situé porte de Montmartre et appartenant au constructeur Eiffage.
«Le terrain est très bien situé, dans un quartier tranquille, sans chantier », s'est réjouit Boubacar Diallo, représentant des résidents du foyer.
Les résidents avaient dans un premier temps refusé de partir «dans une zone industrielle très loin des transports », explique M. Diallo, qui avait interpellé les élus du département.
«Le préfet a reconnu que le choix de départ n'était pas le bon, c'est pourquoi il a décidé de reprendre le projet en main. Nous restons vigilants, mais nous avons obtenu des petits studios de 18 m2», précise le porte-parole des résidents.
Alors que le déménagement des entreprises a déjà débuté fin 2019, celui du foyer devrait s'achever pour février 2021.
C.L. (avec AFP)
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