Mais qu’arrive-t-il à Caterpillar ? L’entreprise, qui avait bien commencé l’année 2017, s’était retrouvée au cœur de la tourmente en juin dernier après avoir été attaquée en justice par la société TIM. Cette dernière lui reprochait en effet d’être responsable de son redressement judiciaire après l’arrêt brutal de ses commandes.

Si cette affaire a depuis connu un dénouement qui semble mettre tout le monde d’accord, l’industriel a annoncé une autre mauvaise nouvelle ce lundi 18. En effet, le groupe américain a fait savoir aux salariés de l’usine de Monchy-le-Preux que celle-ci serait fermée d’ici fin 2018.

« Cette annonce ne m’a pas surpris, car nous fournissions le site de Charleroi (Belgique), qui a fermé en juillet. On savait qu’on était sur la sellette. Mais l’entreprise se porte très bien et il s’agit de délocaliser uniquement pour gagner plus d’argent », témoigne Jean-François Pierrot, représentant du personnel (CGT).

« Il y a beaucoup de colère, car cela va laisser sur le carreau des salariés [67 postes, ndlr] à la seule fin de satisfaire Wall Street et la finance », dénonce-t-il.

De son côté, Caterpillar, qui salue les « performances du personnel », estime que cette fermeture est nécessaire afin « d’améliorer les temps de réaction, de réduire les surfaces de production excédentaires et de mieux utiliser ses outils industriels ».

Souhaitant réduire les coûts de production, l’industriel américain précise que l’activité sera délocalisée en Irlande du Nord et au Brésil.

Les salariés licenciés, quant à eux, « bénéficieront de services de réinsertion professionnelle de la part d’agences actives dans ce domaine », promet Caterpillar.

F.C (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia