Le secteur dénombre 3 semaines d’arrêts des chantiers dans les départements les plus touchés par ces intempéries car le froid empêche l’usage des matériaux de construction, le béton et les enduits de ravalement étant inutilisables en dessous de 5 degrés indique la Capeb. En outre, les conditions réglementaires de sécurité pour les salariés ne sont plus assurées. « Le 4e trimestre 2011, avec une hausse inattendue de +3,5 % de l’activité, avait été réchauffé pour partie par des températures clémentes, le froid glacial qui s’abat sur la France fige l’activité du secteur. La croissance initialement envisagée au 1er semestre 2012 pourrait être affectée » précise Patrick Liébus, Président de la Capeb.

La Capeb est d’autant plus inquiète qu’elle comptait sur un premier semestre de croissance qui pouvait s’inscrire dans la continuité de 2011 avec un niveau important de permis de construire et de mises en chantier établis en 2011 qui ne peuvent être actuellement concrétisés. Le second semestre, qui devrait souffrir d’un ralentissement de l’activité dans le neuf et de l’application des plans de rigueur décidés en 2011, est désormais abordé avec une vive inquiétude. Pour rappel, une baisse d’activité de l’ordre de -1 % est envisagée pour 2012.

« Si le dispositif chômage-intempérie permet de rémunérer les salariés en arrêt de travail à hauteur de 75 %, l’absence d’activité entraîne un manque à gagner important en termes de chiffres d’affaires pour les entreprises artisanales. Conséquence directe : une diminution des ressources de trésorerie qui se situent déjà à un niveau critique du fait de la crise économique persistante » explique Patrick Liébus. Le redoux annoncé cette semaine devrait permettre aux chantiers de redémarrer correctement.

B.P