Au T2 2022, le prix de revient des grues mobiles augmente de 18,19 %
+18,19 %. Telle est la progression du coût de revient - la somme des coûts supportés pour la production et la distribution - de l’industrie de grues mobiles, au deuxième trimestre 2022.
Rapporté par l’Union française du levage (UFL), l’indice a été calculé par le cabinet NEO Engineering, en se basant sur les chiffres des levageurs et d’organismes officiels.
À savoir qu’en moyenne annuelle, l’indice d’évolution du coût de revient de l’UFL a augmenté de 5,54 % entre 2020 et 2021.
Des coûts gonflés par ceux des amortissements, des énergies ainsi que du carburant
« On constate, sans surprise, une évolution forte du coût d’amortissement (…) du carburant et des énergies », justifie l’UFL dans un communiqué.
Dans le détail, le coût d’amortissement - réserve en cas d’utilisation, usure et désuétude de la grue mobile - s’élève de 26,8 %, alors que le financement du parc gonfle de 6,9 %. On n’aurait pu s’attendre à une inflation équivalente, quand on sait que les vols d’engins de chantier sévissent dans le secteur, et peuvent engranger des coûts de remplacement.
C’est cependant dans l’utilisation du parc que les coûts flambent, notamment côté carburant (+83,5 %). Pareil dans les coûts généraux non directement liés au parc, le prix des énergies investis dans les grues mobiles haussant de 63,4 %.
Deux phénomènes guère surprenants, entre la crise énergétique actuelle et les grèves en cours au sein de distributeurs de carburant.
Pour ce qui est d’autres coûts, l’inflation est plus modérée mais bien présente, notamment dans les équipements (+18,9 %), les pièces d'usure et main d'œuvre (+18,9 %), les pneumatiques (+11,7 %) ou lubrifiants (+6,2 %).
Virginie Kroun
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