Au 1er semestre 2023, Vinci voit son bénéfice net augmenter
Un « très bon début d’année » et une « performance d'ensemble de très grande qualité ». Voici comment Xavier Huillard, PDG de Vinci, décrit les six premiers mois du groupe de BTP en 2023. Comme pour son bilan de 2022, le constructeur note une augmentation de son chiffre d’affaires (CA), qui s’élève au premier semestre 2023 à 32,4 milliards d'euros (+13,5% par rapport au 1er semestre 2022).
Son bénéfice net atteint même les 2,08 milliards d'euros, soit une hausse de 12,6 %, tandis que l’excédent brut d'exploitation (EBITDA) enregistre 5,3 milliards d'euros (16,4 % du chiffre d'affaires, contre 15,9 % un an avant).
Des bénéfices tirés par les activités autoroutière et aéroportuaire…
Le groupe Vinci doit sa rentabilité à ses concessions autoroutières et aéroportuaires. La branche autoroutes, par exemple, concentre 76,7 % de l’EBITDA. À préciser que le trafic sur les infrastructures de Vinci Autoroutes affiche +2,2% au premier semestre, par rapport aux six premiers mois de 2022. Une dynamique portée par une hausse de 3 % du trafic des véhicules légers, alors que la circulation des véhicules poids lourds recule d’1 %.
Pareil pour ce qui est des aéroports gérés par Vinci, et la reprise post-Covid du trafic aérien n’y est pas pour rien. Au 30 juin, le trafic des passagers bondit de 36 % sur les infrastructures de Vinci, par rapport à la fin du premier semestre 2022. En particulier ceux au Portugal, au Mexique, en République dominicaine, ainsi que celui de Belgrade (Serbie), qui observent des taux « historiques », dépassant les niveaux de 2019. Toutefois, les chiffres globaux restent inférieurs de 9,1 % au trafic à cette même période de 2019.
… mais la moitié du CA engrangée par la construction
Il n’empêche que la construction demeure la principale activité de Vinci. Bien qu’il ne concentre que 4 % de l’EBITDA, ce segment d’activité occupe la moitié du CA du groupe, c’est-à-dire 14,9 milliards d'euros, dont 6,8 milliards en France, et 8,1 milliards à l'international. Il faut dire que Vinci Construction n’était pas en reste niveau carnets de commande. La branche a notamment décroché mi-juillet le chantier du tronçon de la ligne 15 (Pont-de Sèvres-La Défense), dans le cadre du Grand Paris Express.
S’il y a une activité du groupe qui est en difficulté, c’est celle de Vinci Immobilier, qui a été « pénalisée par une mauvaise conjoncture du secteur en France, dans un contexte de taux d'intérêts élevés ». Ainsi, au premier semestre 2023, Vinci Immobilier voit son CA chuter de -23 %, à 600 millions d'euros.
Vinci Energies montre de son côté des signaux positifs (9 milliards d'euros de CA, +18 %). Cette filiale a été « portée par les puissantes tendances de fond liées à la transition énergétique ». C’est le cas en France, où la loi d’accélération des énergies renouvelables a été publiée au Journal Officiel, en mars dernier.
Autant dire que les perspectives sont bonnes pour le groupe Vinci, affichant un carnet de commandes de 61,5 milliards d'euros, soit +9 % par rapport à un an auparavant (56,2 milliards d’euros).
Virginie Kroun (avec AFP)
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