Ascenseurs : la grève générale chez Otis se durcit
Vendredi 27 mai, les syndicats FO, CGT, CFTC et CFDT, avaient lancé un mot d'ordre de grève en province, qui a démarré lundi 30 mai à Paris et serait actuellement suivi à plus de 50% par les 5500 salariés du groupe, a déclaré Sylvie Galuppo, déléguée centrale FO. Principale cause de ce mouvement de grève: les salaires. En effet, les salariés réclament 100 euros ou 5% d'augmentation pour tous, « face à l'augmentation des dividendes versés aux actionnaires », précise la déléguée FO.
La direction d'Otis prévoit au 1er juin des augmentations qui varient entre 1,2% et 2,4% pour les salaires supérieurs à 1800 euros et entre 1,5% et 3,4% pour les salaires inférieurs à 1800 euros. « La direction campe sur ses positions. On est parti dans un conflit dur », a estimé Mme Galuppo. Des incidents ont opposé forces de l'ordre et grévistes, faisant au moins un blessé, selon les syndicats Furieux, des techniciens grévistes se sont rendus dans plusieurs tours de la Défense pour arrêter les ascenseurs. Selon Mme Galuppo, « il y avait au moins 2500 pannes ce matin dans toute la France ». Ce mouvement est reconduit pour la journée de mercredi. « Otis assure sa mission en se concentrant sur les déblocages de cabines », a indiqué à l'AFP un porte-parole de la direction, qui a précisé que le taux de grévistes national était de l'ordre de 30%.
Mercredi, la direction a réagit, indiquant que « la direction et les organisations syndicales étaient en négociation depuis plusieurs mois, dans le cadre de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire). Les différentes rencontres ont permis de faire avancer significativement les propositions sans toutefois déboucher sur un consensus », indique Otis France dans un communiqué. La Direction d'Otis France affirme qu'elle « a décidé de mettre en place, pour l'ensemble de ses salariés, une augmentation globale de 2,4%, cette mesure prenant effet le 1er juin 2011 ». Otis France est une filiale du groupe américain United Technologies Corporation et gère dans l'Hexagone un parc de plus de 160.000 appareils.
B.P (source AFP)