Artisanat du bâtiment : l’activité ne faiblit pas malgré de nombreuses menaces
Pour autant, le climat d’incertitude qui plane au-dessus du secteur n’a eu, pour le moment, que peu d’impact sur la reprise qui s’opère depuis sept trimestres consécutifs.
Ainsi, l’activité enregistre une hausse de +2,5% au troisième trimestre 2017 par rapport à la même période l’année précédente. Dans ce contexte, la Capeb s’attend aujourd’hui à une évolution annuelle de 2,5 à 3%.
Une conjoncture positive qui masque des disparités
Si le marché de l’entretien-rénovation progresse de 1% sur un an, celui du neuf, lui, connaît une croissance de 5%. Les autorisations de construire sont largement en hausse (499 500 logements concernés, +15,2% par rapport au troisième trimestre 2016), de même que les mises en chantier (+17,1%, 411 300 unités).Néanmoins, l’activité sur le marché du neuf subit un certain ralentissement dû notamment à « l’arrêt de plusieurs projets impactés par la baisse des APL », comme l’explique Patrick Liébus.
De même, la relance de l’activité peine à faire redémarrer le marché de l’emploi. Malgré tout, 8 600 postes dans le BTP ont été créés entre les deuxièmes trimestres 2016 et 2017, soit une progression de 0,6% (contre 1,2% pour l’ensemble des secteurs commerciaux).
En 2017, la Capeb estime que 3 000 à 4 000 postes pourraient voir le jour dans l’artisanat du bâtiment. De quoi inverser une tendance établie depuis 2014, année durant laquelle 12 000 professionnels du secteur se sont retrouvés au chômage.
Réduction du CITE : la Capeb fortement mobilisée La présentation de ce 17 octobre a également été l’occasion pour Patrick Liébus de revenir sur la sortie des menuiseries du CITE, une décision du gouvernement qualifiée d’« ingérable » et « incompréhensible ». « La Capeb a agi dès le premier jour », rappelle le président. « Il y a une forte mobilisation des Capeb en région pour faire bouger les parlementaires (…) Certains projets vont s’arrêter. Il va y avoir des répercussions directes sur l’activité, l’emploi, les moyens, l’investissement. » Souhaitant que le taux de 15% soit maintenu pour les portes et fenêtres jusqu’à fin 2018, l’organisme a assuré qu’il continuerait à lutter « ardemment, intensivement ». « La Capeb, comme à son habitude, sera mobilisée », conclut Patrick Liébus. |
Fabien Carré
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