AOS poursuit son développement et s’internationalise
Alexandre Brochot et Thomas Cassou sont à l’origine du projet AOS, un logiciel permettant de digitaliser les processus d’appels d’offres. Dans un communiqué, la startup, fondée en 2017, explique qu’un appel d’offres classique demande en moyenne 3 à 6 mois de travail. AOS vient simplifier les process et « fait gagner du temps sur les tâches à moins fortes valeur ajoutée », permettant ainsi aux acteurs « de se focaliser sur leur cœur de métier ».
Les informations sont centralisées, un tableau permet de comparer les offres, et les échanges sont optimisés. L’interface a déjà séduit de nombreux promoteurs, maîtres d’œuvre et entreprises du bâtiment. Ils seraient plus de 50 000 utilisateurs dans l’hexagone et ses DOM-TOM à plébisciter le service, dont 20 000 entreprises du secteur du BTP.
Récemment, Nexity a signé un partenariat avec AOS pour une durée de trois ans. Le promoteur avait déjà travaillé avec la startup sur une centaine de programmes partout en France. A travers ce nouvel accord, le logiciel sera mis à contribution sur 750 projets lancés sur le territoire par Nexity et ses filiales : Edouard Denis, Domitys et Perl. Parmi les fonctionnalités mises en avant, une vue d’ensemble des projets, le lancement de consultation en ligne, ou encore la maîtrise des coûts et du budget.
« Cette alliance a permis à Nexity et AOS de prouver l’efficience du numérique dans la construction. Après la Fintech (banques), la Foodtech (alimentation) ou encore l’Insurtech (assurances), la Construction est aujourd’hui l’industrie qui ne demande qu’à innover. Et nous sommes fiers, avec mon associé Thomas et nos 70 collaborateurs de pouvoir dépoussiérer l’un des plus vieux processus du monde : l’Appel d’Offre ! », avait déclaré Alexandre Brochot, suite à la signature du partenariat.
Un nouveau service « chantier »
Pour aller encore plus loin dans son accompagnement des projets, AOS a lancé la plateforme Chantier Privé en septembre 2020 Destinée aux entreprises du bâtiment, elle permet aux clients AOS de trouver des chantiers issus du marché privé en exclusivité. « Grâce à Chantier Privé, les entreprises du BTP vont pouvoir rentrer directement en contact avec de nouveaux prospects. Nous aidons leur force commerciale en leur offrant une visibilité inégalée dans le privé », souligne M. Brochot.
Les recherches peuvent se faire selon divers critères grâce à un système de filtres : zone géographique ou encore typologie des projets. Deux objectifs sont visés : aider à faire participer des acteurs locaux et proposer des projets « très qualitatifs » sur lesquels se positionner.
La signature électronique pour simplifier les procédés
La société, qui souhaite « accompagner tous les acteurs du bâtiment dans la conduite du changement numérique », a également présenté une version plus avancée de la signature électronique pour permettre aux parties-prenants de signer et d’authentifier le document finalisé. La promesse ? Clôturer un marché en 15 minutes, au lieu de 15 jours.
« C’est au printemps 2020, pendant le confinement, que nous avons développé cette nouvelle fonctionnalité. Dans le contexte actuel, où le présentiel est de plus en plus remplacé par les échanges virtuels, la signature numérique apporte aux donneurs d’ordres et entreprises du bâtiment plus de flexibilité et surtout un gain de temps conséquent. » explique Thomas Cassou, co-fondateur d’AOS.
Tout se passe en ligne : les documents sont importés directement depuis le plateforme et les dossiers marchés compilés, et triés par projet, en quelques clics seulement. Les entreprises peuvent positionner et personnaliser les zones de signatures et autres mentions (bon pour accord, fait à…), et choisir qui a accès aux dossiers à signer par projet. Une fois le tableau de bord envoyé, un suivi est proposé avec la possibilité d’envoyer un mail de relance en un clic.
S’ouvrir au marché européen
Suite logique de l’expansion de la société, AOS a annoncé se lancer à l’assaut de l’Europe, une internationalisation initiée en juin 2020 et qui a déjà conduit à la signature d’une trentaine de contrats.
« C’est vrai que nous allons vite, mais c’est toujours après beaucoup de réflexion, d’études et de travail. Nous souhaitons accompagner et aider un maximum de donneurs d’ordre via notre plateforme. Je viens de ce milieu, j’ai testé les heures indues pour mener à bien un appel d’offres, en dehors du facteur business, c’est un vrai confort de travail que nous souhaitons apporter à nos futurs clients européens », explique Alexandre Brochot.
Les marchés visés, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse. « Le développement en France continue bien sûr mais c’est le bon moment de s’exporter au-delà des frontières. Ce sont des pays francophones et frontaliers avec un fort taux de croissance dans la construction », ajoute le co-fondateur d’AOS.
La force d’AOS est d’avoir réussi la standardisation de sa solution, estime la société. Elle se veut ainsi duplicable « facilement, quelle que soit la culture du pays d’implantation ». En Belgique, AOS s’est associé à un acteur local, à savoir Smartbeam « afin de proposer une offre unique et riche ».
Pour réussir cette croissance externe, 5 collaborateurs AOS sont dédiés au développement de la solution surs les marchés belge, luxembourgeois et suisse. Cette année, ils seront une vingtaine à se concentrer sur de nouveaux pays, « en Europe mais aussi dans d’autres parties du Monde », déclare enfin Alexandre Brochot.
Rose Colombel
Photo de une : Alexandre Brochot - ©AOS