Alstom inaugure une station de captage de CO2 au USA
« Mountaineer est le premier exemple de capture de carbone qu'on puisse sentir et toucher. Cela marche », a déclaré le président d'Alstom Power, Philippe Joubert. « Ce que nous sommes capables de prouver désormais, à ceux qui veulent l'entendre, c'est que la technologie est là. Il n'y a plus de doute », a-t-il poursuivi. Pariant sur l'augmentation du coût des émissions, Alstom cherche à commercialiser une solution complète de captage et stockage de CO2 d'ici à 2015, avec une technique à base d'ammoniaque réfrigéré. M. Joubert a indiqué que son groupe viserait en particulier la Chine et l'Inde, des pays où la consommation d'énergie croît considérablement. « Nous savons que nous allons doubler le nombre de centrales électriques dans le monde d'ici à 2030, majoritairement à charbon. Et la plupart de cette croissance se fera en Asie », a-t-il indiqué.
Mais le captage du CO2 est critiqué par certains comme une manière de prolonger la vie d'une source d'énergie fossile au bilan écologique désastreux, plutôt que d'investir dans des énergies renouvelables. La Virgine occidentale, Etat rural et montagneux, a fourni en 2008 environ 13,5% des 1063 millions de tonnes de charbon produites aux Etats-Unis.
« Le charbon sera nécessaire dans la transition pour alimenter l'avenir en énergie », a déclaré le gouverneur de l'Etat, Joe Manchin, en coupant le ruban. « Le charbon est une source fossile peu coûteuse et abondante, mais une source considérable d'émission de dioxyde de carbone », a reconnu le PDG d'American Electric Power, Michael Morris, cité dans un communiqué. Cette technologie « nous permettra de toujours compter sur le charbon pour la production d'électricité avec un impact réduit sur l'environnement », a-t-il considéré.
Bruno Poulard (source AFP)