A peine rachetée, Richard Ducros est en grande difficulté
Un audit de la société Richard Ducros , qui vient d'être rachetée par le groupe Fayat, a montré une situation économique et financière extrêmement détériorée, avec un chiffre d'affaires en 2010 et 2011 en recul et un découvert en trésorerie très dégradé qui ne permet plus de faire face aux charges courantes. Le PDG Bernard Castéran a convoqué un conseil d'administration mercredi qui devra « statuer sur une déclaration de cessation de paiement, en vue de placer l'entreprise sous le régime du redressement judiciaire et de la faire bénéficier des protections légales »
Forte dégradation des différentes activités
La situation résulte notamment d'une prise de commande quasi nulle au second semestre 2010 sur le marché ouvrages d'art et pylônes électriques ainsi que d'une très forte dégradation de l'activité tôlerie fine, en raison notamment du « désengagement d'IBM qui a fait aujourd'hui le choix de la délocalisation à Singapour », accuse Richard Ducros. Dans un communiqué, la CGT juge la situation incompréhensible et scandaleuse et « s'alarme du fait que le groupe Fayat, l'un des principaux leaders du BTP, avale l'entreprise Richard Ducros et la liquide deux mois après ».
Trois sites en danger en France
En guise de protestation, les salariés d'Alès ont bloqué la sortie de l'usine des produits finis lundi. Le groupe de BTP Fayat, basé à Bordeaux, pèse 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009. Présent dans plus de 100 pays, il compte environ 16 000 collaborateurs qui travaillent dans le BTP, la construction métallique, l'électricité, le matériel routier, le matériel de manutention et chaudronnerie. Richard Ducros possède des sites à Alès (225 salariés), ainsi qu'à Charmes (Vosges, 35 salariés) et Roquefort (Landes, 35 salariés). Un autre site est localisé en Hongrie.
B.P