96% des Français encouragent le développement des énergies renouvelables
La 6e édition du Baromètre annuel OpinionWay pour Qualit’EnR révèle ainsi que 96% des Français encouragent le développement des énergies renouvelables, soit 7 points de plus par rapport à l’an dernier.
Ils sont 26% à vouloir s’équiper très prochainement, propriétaires et locataires confondus, notamment en pompe à chaleur, en panneaux photovoltaïques ou encore en solaire thermique. 85% des sondés déclarent qu’ils choisiraient des énergies renouvelables s’ils devaient réaliser des travaux de rénovation énergétique.
« Il y a une appétence des Français pour les énergies renouvelables » souligne André Joffre, Président de Qualit’EnR, tandis que Frédéric Micheau, Directeur des études d’opinion OpinionWay ajoute : « Les EnR dépassent désormais les énergies traditionnelles ».
Actuellement, 37% des Français interrogés, et 48% parmi les propriétaires, déclarent déjà disposer dans leur logement d’un de ces équipements.
La COP 21 a eu une influence « notable »
L'an dernier, le sondage commandé par Qualit'ENR avait montré un fort regain d'intérêt pour les énergies fossiles, porté par la baisse des prix du pétrole, du gaz et du charbon, et aussi par le coup de frein brutal qu’avaient subi les subventions de la filière photovoltaïque.Cette année encore, la chute des prix des énergies fossiles se poursuit mais les Français semblent avoir changé de perspective.
96% des interrogés ont confiance dans au moins une énergie renouvelable, soit 2 points de plus que l’année dernière, tandis que 45% ont confiance en toutes les Enr (+ 8 points).
Par ailleurs, 79% des Français pensent que les énergies renouvelables leur feront économiser de l’énergie, soit 8 points de plus qu’en 2015. L’enthousiasme pour les énergies vertes retrouvent donc de la force même s’il n’atteint pas encore celui de 2011.
André Joffre estime que la COP 21 a positivement influencé l’opinion publique et qu’elle a apporté « une dimension de long terme ».
En effet, 23% des Français se déclarent plus sensibles aux sujets environnementaux depuis la COP 21 (18% un plus sensibles et 5% beaucoup plus sensibles). Si ce chiffre ne semble pas si élevé, Frédéric Micheau déclare lui en être satisfait puisque la partie était loin d’être gagnée.
« Le contexte était saturé du fait des attentas, des élections régionales et des fêtes de fin d’année. En dépit de cela, un accord sur le climat a pu émerger, et cela a eu un impact considérable sur le public », explique-t-il.
Les Français souhaitent se tourner vers les EnR mais des freins persistent
Les systèmes les plus présents dans les foyers français sont les insert bois (17%), les poêles à bois (12%) ainsi que les pompes à chaleur (12%). Les installations solaires suivent avec le photovoltaïque (8%) et le chauffe-eau solaire (8%), qui affiche la meilleure progression par rapport à 2015.88% des interrogés choisiraient désormais de consommer directement l’électricité produite par leurs panneaux photovoltaïques : 77% en vendant l’excédant et 11% en offrant le surplus à une cause d’intérêt général.
Malgré les bonnes intentions des Français, des freins à s’équiper persistent, comme par exemple la méconnaissance des aides à l’équipement.
21% des propriétaires ne connaissent aucune aide tandis que les aides régionales sont elles peu connues avec seulement 38% des Français qui déclarent les connaître.
Mais ils sont tout de même 76% à connaître le crédit d’impôt et 65% le prêt à taux zéro.
S’ils désirent s’équiper en énergie renouvelable, les Français n’ont pas toujours accès aux prix des installations afin de préparer au mieux leurs projets.
Par conséquent, ils tendent à sous-évaluer le budget nécessaire pour l’installation d’équipements. André Joffre souhaite d’ailleurs que « des fourchettes de prix soient indiquées par les organismes professionnels afin de contrer ce déficit d’informations ».
A l’heure actuelle, le budget moyen envisagé est de 5 000 euros pour les panneaux photovoltaïques, 2 700 euros pour les systèmes solaires combinés et 2 281 euros pour les pompes à chaleur. Les chauffe-eau solaires (1 977 euros), les chaudières à bois (1 684 euros), les poêles à bois (1 416 euros) et les inserts à bois (1 200 euros) ne dépassent pas la barre symbolique des 2 000 euros.
Le prix conditionne le choix de 54% des personnes interrogées qui opteraient pour des équipements utilisant des Enr seulement si ceux-ci ne représentent pas de surcoût. Les difficultés administratives à obtenir des aides (39%), et le manque d’informations sur les équipements (36%) sont les principaux freins à installer ce type d’équipement.
Le dispositif RGE, gage de qualité
63% des Français (+ 2 points) font confiance aux installateurs d’équipements énergétiques. Le label de qualité est un facteur de confiance pour 8 Français sur 10. Sont ensuite cités : les références de réalisations concrètes (77%), le bouche à oreille (74%) et la proximité de l’installateur (60%).Le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est aujourd’hui connu par 72% des interrogés. 83% estiment qu’ils feraient appel à des professionnels qualifiés RGE s’ils devaient réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement.
Ce sondage a été effectué les 6 et 7 janvier via internet sur un échantillon de 1.021 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et selon la méthode des quotas.
R.C