Un nouveau plan d'aménagement pour une région IDF plus résiliente
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a présenté un nouveau schéma d'aménagement de la région visant à rééquilibrer le territoire et à le rendre plus résilient face au réchauffement climatique.
Ce plan, appelé SDRIF, devrait être adopté définitivement en été 2024 et vise à rompre avec la centralisation de la région autour de Paris.
Casser la logique métro-boulot-dodo
Pour ce faire, la présidente de la région a défini 27 « centralités », des villes autour desquelles elle souhaite contenir les efforts de développement économique et qui auront le droit d'urbaniser davantage que les autres. « Nous allons casser cette logique mortifère du métro-boulot-dodo », a promis Valérie Pécresse, l’ambition étant de créer une région polycentrique, où la qualité de vie est au centre du projet.
Pour relier ces villes différentes, des transports en commun supplémentaires sont prévus, dont la future ligne 19 qui relierait Argenteuil à la préfecture du Val-d'Oise, à Cergy. Le SDRIF « veut vraiment développer les polycentralités », avec « des points d'appui dans chaque département », comme Argenteuil dont la desserte est « une très, très bonne idée », a indiqué Mme Pécresse.
Cette initiative permettra également de réduire la dépendance à la voiture et de favoriser les déplacements doux. Pour cela, il faudra trouver les financements pour ainsi « compléter le schéma du Grand Paris Express », a reconnu l'élue LR, également présidente d'Île-de-France Mobilités, l'autorité régionale des transports.
Privilégier les réhabilitations plutôt que les constructions neuves
Le SDRIF impose également de penser les nouveaux bâtiments comme réversibles, donc adaptés à un changement d’usage, et d’intégrer des matériaux biosourcés dans leur construction, tels que le bois.
La Région va également sanctuariser des espaces agricoles menacés par l’urbanisation, avec un objectif de réduction de 20 % par décennie le rythme d’artificialisation des sols. Cependant, elle conserve son objectif de produire 70 000 nouveaux logements par an, mais en privilégiant les transformations et les réhabilitations plutôt que les constructions neuves.
En effet, l'Île-de-France étant déjà la région la plus dense de France, faire plus serait « intenable socialement », compte tenu de la croissance démographique et des besoins en logement, a justifié Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président chargé de l'urbanisme.
Marie Gérald (Avec AFP)
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