JO 2024 : environ 55 km de pistes cyclables pour relier Paris et la Seine-Saint-Denis
Regarder les archers décocher une flèche en plein cœur de la cible, l’Hôtel des Invalides en toile de fond, puis prendre son vélo direction Saint-Denis pour assister à une folle soirée d’athlétisme au Stade de France. « Il y a deux ans, l’idée de se rendre aux sites des JO à vélo relevait plus du rêve que de la réalité », a estimé Camille Hanuise, directrice de Paris en Selle. Et pourtant, selon les élus locaux, il sera bel et bien possible de relier chaque site olympique de la capitale et de Seine-Saint-Denis à vélo.
En vue de ce projet, 55 kilomètres de nouvelles pistes cyclables, dont 30 initialement programmées plus tard, vont être aménagées d’ici juillet 2024. Sur le quai Jacques-Chirac, devant la Tour Eiffel, ou sur le pont du Carrousel, devant le Louvre, des pistes « habillées aux couleurs des Jeux Olympiques, notamment dans les 500 mètres autour des sites » vont surgir dans la capitale, a annoncé David Belliard, l’adjoint EELV aux mobilités à la mairie de Paris, lors d’une conférence de presse.
Sur la totalité des kilomètres « d’olympistes » permettant de relier l’ensemble des sites à vélo dans Paris intramuros, « 30 kilomètres sont aujourd’hui réalisés ou en cours de réalisation », a précisé David Belliard. L’autre moitié, déjà prévue dans le cadre du Plan Vélo, et pour laquelle la Ville va consacrer 250 millions d’euros sur six ans de mandat, va être livrée en « accéléré » pour les Jeux Olympiques.
Du côté de la Seine-Saint-Denis, le président (PS) du conseil départemental, Stéphane Troussel, a annoncé la réalisation de 25 kilomètres de pistes supplémentaires, venant agrandir un réseau déjà existant de 130 kilomètres.
Des pistes cyclables destinées à perdurer
Ces « olympistes » sont censées perdurer dans le paysage parisien. Comme la végétalisation et les baignades dans la Seine, ces pistes « seront des héritages » d’un événement « accélérateur des transformations de notre ville », a insisté la maire de Paris. Les pistes aménagées, comme celle du boulevard Beaumarchais par exemple, vont donc rester en place après les Jeux Olympiques. Tout en respectant une « doctrine esthétique », comme l’a promis M. Belliard.
Pour inciter les Franciliens à enfourcher leur vélo pendant ce grand rassemblement sportif à venir, des racks à vélo seront installés aux abords des sites de compétition (Stade de France, Roland-Garros, Champ-de-Mars…) afin d’offrir 10 000 places de stationnement, a ajouté David Belliard. Ces racks seront ensuite réutilisés ailleurs.
La structure intercommunale Plaine Commune, dont Saint-Denis constitue le centre, entend aménager « 3 000 places pérennes de stationnement vélo sécurisées sur deux pôles autour du Stade de France », détaille-t-elle. De plus, les Vélib’ vont voir leurs effectifs s’agrandir de 3 000 véhicules pour cette même échéance.