Gestion des eaux de pluie : Soprema présente ses solutions
Face aux canicules et inondations de plus en plus fréquentes – comme en témoigne les récentes inondations dévastatrices dans les Alpes-Maritimes – la gestion des eaux de pluie devient un sujet majeur qui concerne tout le monde, aussi bien les collectivités et les aménageurs, que les entreprises et les particuliers.
L'urbanisation accroît les dégâts causés par les inondations, en rendant les sols de moins en moins poreux, mais accroît aussi le développement d'îlots de chaleur urbain, avec des villes qui peinent à se rafraîchir lors des épisodes de canicules.
« Nous devons aller vers des « sponge city», c’est-à-dire des villes poreuses et absorbantes qui, en complément d'espaces de pleine terre, peuvent, entre autres, voir leurs bâtiments équipés de toitures végétalisées », souligne Christian Piel, urbaniste hydrologue et dirigeant de l'agence UrbanWater.
La loi Biodiversité impose d'ailleurs depuis 2015 une limite aux surfaces imperméables de parking pour les bâtiments commerciaux. La loi Energie-Climat oblige de son côté à une compensation pour toutes les surfaces commerciales de plus 1 000 m2. Depuis novembre 2019, ces dernières doivent ainsi inclure des solutions de type toitures-terrasses végétalisées sur au moins 30 % de leur surface.
Des toitures qui optimisent la gestion des eaux de pluie
Pour répondre à ces nouveaux besoins et optimiser la gestion de eaux de pluie, Soprema a lancé la gamme SkyWater, avec des produits destinés aux toitures-terrasses, particulièrement utiles en milieu urbain.
« 15 à 35 % de la surface d’une ville est recouverte de toits, ce qui veut dire que le potentiel d’action est grand ! Les systèmes de végétalisation des toitures Sopranature contribuent à favoriser la biodiversité et rafraîchir la ville. Elles sont aussi parfaitement conformes aux Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Pour dimensionner ces toitures végétalisées et leurs performances hydrauliques (abattement et régulation de débit), nous avons mis au point le logiciel « Privilège ». Il fonctionne à partir des données locales de météo et de réglementation du projet », explique Pierre-Étienne Bindschedler, PDG du groupe Soprema.
Ce logiciel, développé avec le laboratoire scientifique ICube, prend en compte les données météorologiques locales (pluviométrie, températures extrêmes...), mais aussi la réglementation et le type de toiture pour dimensionner le système à mettre en œuvre.
Retenir l'eau et rafraîchir selon les besoins
Grâce aux substrats végétaux de la gamme Sopranature, l'eau de pluie est en partie absorbée, et rafraîchit l'air par évapotranspiration en cas de fortes chaleurs. C'est tout l'interêt du nouveau Sopranature Fresh, développé avec la plateforme d'expérimentation horticole Ratho, qui comprend différentes variétés de plantes choisies en fonction de leurs vertus.
Schéma du phénomène d'abattement pluvial et d'évapotranspiration. Source : Soprema
Outre les solutions de substrats Sopranature, Soprema propose deux systèmes de retenue temporaire des eaux de pluie : Slowli et Retentio, qui permettent de limiter les risques d'inondations, et de retenir les eaux pluviales pour éviter qu'elles n'engorgent les réseaux d'assainissement et les stations d'épuration.
Des solutions particulièrement intéressantes lorsque l'on sait qu'une ville comme Paris voit ses réseaux d'eaux saturer et déborder dès 4 mm de pluie. En 2018, la capitale rejetait 2 millions de m3 d'eau polluée à cause de son système d'égout connecté au réseau d'eaux pluviales. En cas de fortes pluies, les stations d'épuration ne peuvent pas tout traiter, et une partie des eaux sales est malheureusement directement déversée dans la Seine.
Claire Lemonnier
Photo de une : Soprema