Olympiades : les maçons à l'œuvre
Cette année, la finale nationale avait lieu à Lille, au Grand Palais. Nous y étions, invités par Lafarge qui accompagne la compétition depuis 20 ans. Parallèlement aux Olympiades se tenait le 3ème salon des métiers et de la formation, permettant aux nombres jeunes de tous âges venus en groupe de récupérer des infos en même temps qu'ils observaient les compétiteurs à l'œuvre dans leurs métiers respectifs.
D'abord un saut au stand Lafarge Ciments où Guillaume Rozé, responsable du partenariat avec les Olympiades, nous explique que "il est important de sensibiliser les jeunes pour qu'ils prennent soin de leur corps. La tenue que nous leur fournissons contribue à véhiculer l'image de marque du métier. Nous leur fournissons aussi des gants et des consignes de sécurité". En tant que sponsor officiel, Lafarge fournit du Multibat en bonnes quantités. Ce liant servant à faire du mortier est souple et maniable, donc plus facile à appliquer pour de jeunes débutants.
La brique, matériau unique
Sur l'atelier Maçonnerie, les jeunes doivent réaliser une pièce en brique. Un mur d'un peu moins de deux mètres de haut, surmonté du symbole de Lille : une fleur de lys (lilia en latin signifiant lys). Cette première maquette représente "Lille carrefour de l'Europe" avec une symbolique de voies se rejoignant en un point central, le carrefour. La seconde maquette, "Lille capitale culturelle" parait encore plus compliquée, avec des entre-chevauchements de briques en tous sens. "Pour ces deux sujets à réaliser en 21h, la difficulté réside surtout dans la réalisation d'une épure au sol, dans les ronds en maçonnerie et les volumes de coupe important", nous explique Florentin, finaliste de l'édition 2005 à Helsinki. Le choix de la brique comme unique matériau pour la maçonnerie s'explique très simplement. C'est le seul, contrairement aux parpaings, à être exactement identique dans tous les pays.
L'un des jeunes à l'œuvre, Jean-Yves, originaire de Licques, près de Boulogne-sur-Mer, nous fait partager son expérience lors de sa courte pause déjeuner : "On doit réaliser un mur avec différents points de contrôles bien précis. Donc je prend plus mon temps sur ceux-là et moins sur ceux qui ne sont pas notés. La difficulté, c'est surtout le temps. Il faut tout le temps courir. Pour moi ce sera juste, mais ça ira. Ça fait une renommée de participer aux Olympiades. Quand on va voir les clients avec mon père il en parle...".
Et Jean-Yves s'en est en effet bien sorti puisqu'il fait partie (avec Jack du Pays de la Loire et Raphaël d'Alsace) de l'équipe Maçonnerie qui partira à Calgary, en septembre. Bravo et... foncez !
Laurent Perrin