Une technique d’avenir pour les briques de structure : la pose à joint mince
La rectification des produits en terre cuite (briques de structure, Monomur et accessoires), réalisée en usine après cuisson par une opération de meulage simultanée, assure un calibrage parfait des éléments. Elle autorise la pose à joint mince qui consiste, lors du montage, à substituer au mortier classique, une faible épaisseur de mortier colle (1mm contre 1cm de mortier en pose traditionnelle) aux performances élevées, appliquée au rouleau.
Synonyme de gain de productivité considérable, cette nouvelle tendance dans la maçonnerie permet une pose beaucoup plus rapide, le temps de mise en œuvre pouvant dans la majorité des cas être divisé par deux. Réduisant la durée de préparation du mortier, la quantité nécessaire passe de 6 tonnes à 200 kilos de mortier colle pour une maison de 120m2. Après la mise en œuvre du premier rang, dont la planéité conditionne l’aplomb du mur et le parfait alignement des briques, le montage s’effectue normalement, les produits rectifiés assurant une précision de pose optimale.
La pose à joint mince (également appellée pose collée ou maçonnerie roulée) entraîne un changement des habitudes de travail, au service d’une meilleure ergonomie. Cette technique allège en effet considérablement les opérations de manutention des matériaux sur chantier. Le mortier se prépare au pied du mur dans un seau, 10litres permettant de maçonner jusqu’à 6m2 de briques de 20cm par exemple. La pénibilité des tâches s’en trouve ainsi nettement réduite au profit d’un confort de pose pour les maçons.
Cette (r)évolution des techniques de mise en œuvre est l’assurance d’un chantier propre à la gestion simplifiée. La quantité de mortier nécessaire, parfaitement ajustée aux besoins du bâtiment, est livrée avec les briques. Les économies d’eau induites (eau nécessaire à la préparation du mortier et au nettoyage du matériel), évaluées à 98%, associées aux nombreuses qualités environnementales de la brique, permettent au chantier de s’inscrire dans le cadre de la démarche HQE®.
Ce nouveau procédé de construction fait également valoir ses qualités lors de la vie du bâtiment en garantissant un niveau de performance thermique supérieur. De manière plus globale, il contribue à la qualité intrinsèque de l’ouvrage.
Enfin, notons que cette nouvelle technique de mise en œuvre participe pleinement à l’action de valorisation des métiers du bâtiment engagée par la FFTB en partenariat avec la CAPEB et le CCCA. Ces initiatives, l’arrivée de nouveaux produits et l’évolution qualitative de la profession sont vecteurs d’images positives permettant de renforcer l’attrait des jeunes et ainsi de pallier au manque de main d’œuvre pressenti dans le bâtiment.