Le Qatar crée des casques « refroidissants »
Le comité qui supervise l’organisation du mondial, le Supreme Committee for Delivery and Legacy, a annoncé que les ouvriers se verraient offrir des casques « refroidissants » pour réduire la température de leur corps exposé à des températures suffocantes qui atteignent régulièrement les 50 degrés en été.
« Nous sommes confiants, cette technologie va permettre des conditions de travail plus confortables et sûres », a indiqué Saud Abdel-Aziz Abdel-Ghani, professeur ingénieur à l'université du Qatar, où ces casques ont été développés. « Notre objectif était de réduire le stress et les accidents vasculaires dus à la chaleur au Qatar et dans la région », a-t-il ajouté.
Des ventilateurs à l'énergie solaire
Cette technologie « innovante » utilise des ventilateurs à l'énergie solaire pour réduire jusqu'à 10 degrés la température de la peau. Elle permettra à la personne portant le casque de recevoir de l’air frais sur le front « créant un micro-climat » pendant quatre heures, a précisé M. Abdel-Ghani. Il a par ailleurs soutenu que la technologie pourrait « révolutionner » l'industrie du bâtiment dans les régions les plus chaudes de la planète.L’élaboration des casques a été lancée il y a deux ans. Les premiers prototypes pourraient voir le jour l'été prochain. Les travailleurs du Qatar seront les premiers à les utiliser, selon Hilal Jeham al-Kuwari, un ingénieur du Supreme Committee.
Construction des stades au Qatar : *Quelque 5 000 travailleurs sont chargés de construire les bâtiments destinés à accueillir la Coupe du monde. Ce chiffre devrait atteindre 36 000 au cours des deux prochaines années. Les conditions de travail des ouvriers sont souvent pointées du doigt. Amnesty International a publié en mars un rapport dénonçant des abus flagrants que subissent les travailleurs sur un des sites du Mondial, le stade Khalifa. En octobre, le Qatar annonçait pour la première fois la mort d'un ouvrier sur le chantier d'un stade. Les détracteurs de ce petit pays du Golfe affirment cependant que quelque 1 200 travailleurs sont déjà morts et que ce nombre pourrait atteindre les 4 000 d'ici 2022, ce que le pays nie catégoriquement. |
R.C (Avec AFP)
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