La réalité virtuelle pour prévenir des accidents
Le constructeur s’est en effet associé avec HTC Vive dans le cadre de la création d’un module test de formation, nommé le HTC Vive Business Edition. Le grand intérêt de la réalité virtuelle est la simulation, c'est-à-dire, la création (ou recréation) de situations potentielles, afin de s’y préparer.
Avec les progrès de plus en plus rapides de la réalité virtuelle, passée en quelques années de simple gadget pour geek à nouvel outil de travail, il devient possible de simuler des situations à risque, en conditions proches du réel (toute personne ayant déjà utilisé un casque de réalité virtuelle peut témoigner de la facilité avec laquelle on se prend au jeu et tombe dans l’illusion), mais avec zéro danger.
Le Vive Tracker permet par exemple d’utiliser des objets réels comme des outils à l’intérieur de la réalité virtuelle (un stylo devient un tournevis, un fauteuil, une pierre…). Les possibilités d’application de cette technologie deviennent multiples.
Utiliser le virtuel pour former au réel
Le but est de mettre à profit cette possibilité pour sensibiliser et former les compagnons des chantiers de Bouygues Construction sur des cas pratiques réalistes. Ils pourront ainsi mieux anticiper et progresser face aux situations dangereuses ou risquées, auxquelles ils auront déjà pu se confronter auparavant grâce à ce système.« La réalité virtuelle connaît aujourd'hui un réel engouement dans le développement immobilier, l'architecture et la conception des ouvrages. Tout l'enjeu de cette collaboration entre HTC Vive et Bouygues Construction est de faire entrer la réalité virtuelle et augmentée dans l'univers du chantier et de l'exploitation. Sur ces sujets, le système HTC Vive Business Edition est de loin le plus performant et le plus adapté à nos besoins, notamment grâce aux différents accessoires », déclarait Roland Le Roux, Head of Virtual Reality and Open Innovation chez Bouygues Construction.
Il devient notamment possible de simuler la chute d’un objet, la progression d’un incendie, la circulation sur un chantier encombré ou l’utilisation d’outils ainsi que le fonctionnement de machines, ce qui pourrait ouvrir la porte à la formation à distance.
Le groupe avait alors déclaré peu avant le BIM World chercher à développer la technologie, dans le but de rendre possibles les interactions humaines à distance entre utilisateurs.
F.T
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