Avec Bright Lock, Havr révolutionne le marché des serrures connectées
Pourquoi cette innovation ? Simon Laurent explique avoir un jour oublié ses clés. « Je me suis retrouvée coincé. Il était difficile de trouver quelqu’un qui ait le double. Je n’avais que mon téléphone ».
Les associés ont alors réfléchi à un système qui puisse fonctionner via un smartphone. « On est tombé sur le marché de la serrure connectée », un marché à fort potentiel mais qui se heurte aux problématiques de piratage. Ils se sont alors proposés de trouver une solution à ce problème qui freine le développement « d’un produit merveilleux » capable de « simplifier la vie des gens ».
« On a alors regardé ce qui se faisait en transmission de données sans fil (…) et on a constaté que le Lifi était une super technologie pour transmettre de l’information de façon sécurisée. » Contrairement au Bluetooth, « il n’y pas de dispersion entre l’émetteur (le flash du téléphone) et le récepteur qui est la serrure ».
Bright Lock a très vite fait mouche auprès des professionnels du secteur et a permis à la startup d’être accompagnée : « On fait partie du programme Scale d’Euratechnologies et du Village by CA Nord ».
Un système facile d’installation
Concrètement, comment fonctionne Bright Lock ? C’est très simple. Pour la partie physique, une fois la porte ouverte, il suffit de retirer la vis qui se trouve sur le flanc de la porte ainsi que le cylindre existant. « Vous installez ensuite notre cylindre et replacez la vis ». L’innovation est compatible avec toutes les portes, assure Simon Laurent.Une fois le système installé, il suffit de se connecter à l’application mobile dédiée (disponible sous ios et android): « l’application va contrôler le flash de votre téléphone et à partir de là, on va pouvoir transmettre l’information depuis votre téléphone à la serrure. La led va clignoter comme une sorte de code morse pour aller toucher une fibre optique qui se situe dans la serrure et transmettre le signal jusqu’au récepteur. » A chaque utilisation, le code change.
Que se passe-t-il en cas de panne du téléphone ? « On a crée un objet qui est traditionnel. C’est une serrure 100% mécanique. Vous aurez toujours vos clés et la possibilité d’utiliser un smartphone ». Havr indique ne pas avoir essayé de « remplacer » mais « d’améliorer » l’existant. « Vous ne changez pas vos habitudes ». Bright Lock vient simplement « faciliter la vie de ses usagers » notamment « si un proche veut rentrer chez vous en urgence ou si vous avez besoin d’une aide à domicile ».
Et en cas de vol ? « Depuis votre ordinateur, à travers un outil de gestion, vous pouvez bloquer l’accès à votre téléphone ».
Utiliser le système… sans Smartphone ?
Havr a également pensé à ceux qui souhaiteraient utiliser le dispositif sans smartphone. « On a mis en place une sorte de lampe torche qui permet de transmettre le signal ».Quant aux prochaines innovations ? Simon Laurent nous confie que la société ne veut pas uniquement révolutionner le marché des serrures connectées. L’objectif est également de « disrupter le marché des flux logistiques, des flux de personnes et d’objets » et de créer une large gamme « de systèmes de contrôles d’accès ».
Un système proche de la commercialisation
Havr, désormais composée de 13 personnes, travaille déjà avec Thirard, le dernier indépendant de la serrure en France, et s’est également vu confier l’équipement de bâtiments. « On commence plutôt par le tertiaire, la bureautique, les espaces de co-working et de co-leasing. Une fois qu’on aura un parc suffisamment gros, on va travailler avec des distributeurs pour toucher les particuliers. Puis on va discuter avec des services de e-commerce et de livraison. L’idée est de créer un écosystème autour de ce produit afin de proposer des services complémentaires ».Bright Lock sera lancé à grande échelle en février 2019. Environ 300 €. Les premiers protocoles de test seront commercialisés en deux vagues : en septembre puis en décembre 2018. L’objectif est la commercialisation de 225 produits en protocoles de test et « d’enclencher des préventes à hauteur de 500 objets d’ici la fin de l’année », nous révèle enfin M. Laurent.
Propos recueillis par Rose Colombel
Photo de une : ©Havr