A Valence, la céramique est de mise
Pour son édition 2004, Cevisama va plus loin que le simple revêtement céramique et s’intéresse aussi aux tuiles et aux briques en céramique, des revêtements extérieurs ou les propriétés de résistance sont primordiales. Le secteur du sanitaire acquiert aussi de plus en plus d’importance et prés de 20% du salon lui est désormais consacré. L’édition 2004 du salon Cevisama a un positionnement volontairement international : près de 33% des exposants proviennent des cinq continents. L’Italie, principale concurrente de l’Espagne pour la production et l’exportation de revêtements céramiques, sera le pays le mieux représenté, suivi du Portugal et de la Turquie. Etonnant, lorsqu’on considère que les allemands sont toujours leaders pour la qualité de leur production de carreaux céramiques.
Mais ce sont les pays du bassin méditerranéen, l’Italie, l’Espagne et le Portugal qui sont les véritables héritiers d’un savoir-faire centenaire, et où le carreau de céramique est le dépositaire d’une tradition architecturale ancestrale. Vu sous cet angle, on peut s’étonner du choix de la ville de Valence pour l’organisation d’un salon dédié à un matériau si noble : Barcelone avec l’église de la Sagrada Familia, magnifique exemple d’utilisation Art Nouveau de la céramique comme revêtement extérieur, n’aurait-elle pas été plus indiquée ? Reste que le salon Cevisama a su développer une dimension vraiment internationale, et peut désormais s’afficher comme la référence mondiale des salons dédiés à la céramique.
Au-delà de sa production ancestrale et ses propriétés, la céramique a acquis aujourd’hui une place entière parmi les matériaux de Haute Technologie. Une Haute Technologie qui s’étend des sièges inusables en robinetterie à l’électronique ou la recherche spatiale. Un domaine où par exemple les billes d’acier des roulements ont été remplacées par des billes en céramique dont les qualités de résistance à l’usure, au frottement et aux températures sont inégalés. A Valence on va fêter un vieux matériaux qui s’avère paradoxalement être l’un des plus jeunes de l’ère de la Haute Technologie.