Un proche d'un salarié est malade : il peut prétendre à un congé spécifique
Vous apprenez qu'un de vos salariés vit une situation difficile en raison de l'état de santé d'un de ses proches. Vous sentez qu'il a du mal à se concentrer et à assumer correctement sa charge de travail. | ||
Afin de l'aider à reprendre pied, différents congés existent, qui lui permettront de venir en aide à la personne de sa famille qui en a besoin. Leur point commun : permettre au salarié de s'absenter pour une période plus ou moins longue. Ces congés ne sont pas rémunérés par l'employeur, les conventions collectives nationales applicables dans le secteur du BTP ne prévoyant pas le maintien de la rémunération pendant ces absences. |
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Le congé de présence parentale Tout salarié qui doit s'occuper d'un enfant à charge de moins de 20 ans, gravement malade, handicapé ou accidenté et dont l'état de santé nécessite la présence d'une personne à ses côtés, peut bénéficier d'un congé de présence parentale. La durée maximale est de 310 jours ouvrés (soit 14 mois) par enfant et par maladie, accident ou handicap. Le salarié utilise ce « crédit de jours d'absences » en fonction de ses besoins, sur une période de 3 ans maximum. Il peut prendre son congé de manière continue ou fractionnée, sans qu'une durée minimum ne soit imposée. En revanche, aucun jour ne peut être fractionné (en demi-journée par exemple). Les conditions. Aucune condition d'ancienneté n'est requise. La procédure. Le salarié doit vous faire sa demande de congé de présence parentale par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) au moins 15 jours avant le début du congé. Il doit y joindre un certificat médical :
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La situation du salarié. Ce congé n'est pas rémunéré mais peut être indemnisé par la caisse d'allocations familiales sous la forme d'une allocation journalière de présence parentale (AJPP). Ce congé n'est pas assimilé à du travail effectif pour les congés payés, mais est pris en compte pour moitié dans le calcul des avantages liés à l'ancienneté et en intégralité pour les droits au DIF. |
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Au retour de son congé, et notamment si le salarié s'est absenté pour une longue durée, il retrouve son emploi ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente. |
Le congé de solidarité familiale Le congé de solidarité familiale (anciennement appelé « congé d'accompagnement de fin de vie ») s'adresse au salarié dont un ascendant, un descendant ou une personne partageant son domicile souffre d'une pathologie mettant en jeu son pronostic vital. Il est d'une durée de maximale de 3 mois, renouvelable une fois. Il prend fin :
Les conditions. Aucune condition d'ancienneté n'est requise. La procédure. Le salarié doit vous adresser sa demande par LRAR au moins 15 jours avant le début du congé, accompagnée d'un certificat médical attestant que le pronostic vital de la personne est en jeu. Le congé peut démarrer immédiatement si le médecin constate l'urgence absolue. Le salarié doit aussi vous informer de la date prévisible de son retour avec un préavis de 3 jours francs. En cas de renouvellement, le salarié doit vous en informer 15 jours avant le terme prévu. Notez-le : Le congé de solidarité familiale peut aussi être pris à temps partiel, mais il faut pour cela que vous ayez donné votre accord. La situation du salarié. Ce congé n'est ni rémunéré, ni indemnisé par la CAF. Le salarié ne peut exercer aucune activité professionnelle. Ce congé n'est pas assimilé à du travail effectif pour les congés payés, mais est pris en compte en intégralité dans le calcul des avantages liés à l'ancienneté et au DIF.Au retour de son congé, le salarié retrouve son emploi ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente. |
Le congé de soutien familial Le congé de soutien familial s'adresse au salarié qui souhaite suspendre son contrat de travail afin de s'occuper d'un membre de sa famille, handicapé ou âgé, présentant une perte d'autonomie importante. Il est d'une durée de 3 mois, renouvelable dans la limite d'1 an sur l'ensemble de la carrière du salarié, c'est-à-dire toutes entreprises confondues. Les conditions. Ce congé est ouvert à tout salarié justifiant d'une ancienneté d'au moins 2 ans dans l'entreprise et dont le parent est :
La procédure. Le salarié doit vous adresser sa demande par LRAR :
Il doit joindre à la demande :
La situation du salarié. Ce congé n'est ni rémunéré, ni indemnisé par la CAF. Cependant, le salarié peut être employé par la personne aidée si celle-ci bénéficie de l'APA ou de la prestation de compensation du handicap (PCH). Ce congé n'est pas assimilé à du travail effectif pour les congés payés, mais est pris en compte en intégralité dans le calcul des avantages liés à l'ancienneté et pour les droits au DIF. A son retour de congé, le salarié retrouve son emploi ou un emploi similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente. Avant le départ du salarié, comme à son retour de congé, vous devez le recevoir en entretien pour discuter de son orientation professionnelle. Si la situation se détériore et que le pronostic vital de la personne aidée est en jeu, le salarié peut demander à bénéficier, à la suite de ce congé, du congé de solidarité familiale (voir ci-dessus). |
Le congé pour maladie ou accident d'un enfant Tout salarié peut bénéficier d'un congé en cas de maladie ou d'accident d'un enfant de moins de 16 ans. Il est d'une durée de :
La situation du salarié. Ce congé n'est pas rémunéré, ne nécessite aucune condition d'ancienneté dans l'entreprise. Il n'est pas assimilé à du travail effectif pour le calcul des congés payés, mais il est pris en compte pour moitié dans le calcul des avantages liés à l'ancienneté et en intégralité pour les droits au DIF. Ce congé est attribué à chaque salarié, c'est-à-dire que si les deux parents de l'enfant travaillent, ils y ont droit tous les deux. |
Pour plus de précisions sur ces congés spécifiques, les Editions Tissot vous proposent un extrait de leur ouvrage « Social Bâtiment ». Source de l'article : Un proche d'un salarié est malade : il peut prétendre à un congé spécifique - Editions Tissot |