Transition énergétique : les propositions des professionnels du chauffage à eau chaude
Les propositions d'Energies et Avenir :- Privilégier une rénovation par étapes séquencées et ordonnées (un « phasage des travaux ») commençant par les bouquets de travaux les plus performants lorsque les moyens financiers disponibles sont insuffisants pour une rénovation globale.- Promouvoir les systèmes de chauffage multi-énergies et évolutifs, permettant l’intégration de l’ensemble des solutions offertes par la chaleur renouvelable, à l’image des équipements basés sur une boucle à eau chaude. L’énergie utilisée pour le chauffage pourrait être adaptée au cours de la vie d’un bâtiment ou selon les ressources disponibles dans une zone géographique donnée. - Persévérer dans l’élaboration de réglementations thermiques ambitieuses définies en énergie primaire et s’assurer de l’application de la RT 2012 pour atteindre les objectifs du « Facteur 4 » et rééquilibrer le mix énergétique en construction neuve dans le diffus. L’offre technologique et de service d’une filière qui a anticipé la RT 2012 en serait stimulée. - Obtenir un consensus sur la méthode de calcul et les valeurs du contenu carbone par énergie et par usage par la mise en place d’un Observatoire du CO2 assurant le suivi des émissions de GES et intégrant les évolutions du contexte énergétique et des connaissances scientifiques. - Soutenir par des décisions de long terme un secteur du chauffage innovant pour lui permettre d’offrir des systèmes évolutifs accueillant les énergies issues de la chaleur renouvelable, mais aussi de créer jusqu’à 100 000 emplois non-délocalisables. - Favoriser le développement de la chaleur renouvelable (solaire thermique, biomasse, biocombustibles et géothermie), notamment permise par les réseaux de chaleur, pour limiter fortement les émissions de CO2. - Orienter les aides fiscales (CIDD, éco-PTZ) vers les bouquets de travaux offrant le meilleur rapport Investissement/Performance et pérenniser les mécanismes de financement dans la durée. - Financer les actions de rénovation énergétique par les gains liés à la performance en faisant le choix d’actions ou de bouquet de travaux ayant des temps de retour sur investissement courts. Par exemple, une opération de modernisation de l’installation et de régulation sur l’équipement de chauffage permet une réduction de la consommation énergétique de l’ordre de 30% en moyenne et est rentabilisé en moins de cinq ans. De la même manière, une intervention dans le cadre d’un contrat de service de type réglage, équilibrage ou remise à niveau sur des appareils n’en ayant pas bénéficié permet un gain énergétique de l’ordre de 10 à 15%. Les gains sur la facture énergétique en résultant permettront de financer des travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique plus lourds et moins rentables à court terme, comme l’isolation des parois, dans la perspective d’une rénovation globale du parc privé. |
« Par cette publication, nous avons voulu souligner les formidables atouts, à la fois énergétiques et environnementaux, de la boucle à eau chaude pour réussir la transition énergétique. Les orientations qui seront définies demain dans le cadre du débat national sur la transition énergétique seront décisives et structurantes pour l’avenir énergétique de la France. Par conséquent, il est fondamental de valoriser dès à présent les systèmes de chauffage performants et évolutifs, à l’image de la filière de la boucle à eau chaude, dont les propositions, porteuses d’ambitions, seront déterminantes pour atteindre les objectifs fixés en matière de sobriété et d’efficacité énergétique et réaliser la transition énergétique » précise Hervé THELINGE, président d’Energies et Avenir.
B.P
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