La Commission européenne a pris hier une décision positive concernant la demande de la France de pouvoir verser 800 millions d'euros d'aides au secteur forestier à la suite de la tempête Klaus qui a traversé le sud-ouest du pays le 24 janvier 2009 et ravagé les massifs forestiers.
Le régime autorisé prévoit plusieurs mesures d'aide qui seront mises en œuvre simultanément, notamment : une aide à la réouverture des routes et pistes forestières (6 millions d'euros), une aide à la mobilisation des bois touchés par la tempête (364 millions d'euros), une aide au renforcement des moyens en personnel des organismes d'animation de la filière (6 millions d'euros) ainsi qu'une aide au nettoyage et à la reconstitution des forêts sinistrées (415 millions d'euros). L'aide sera accordée sous forme de subventions directes, de prêts bonifiés, de garanties ainsi que de services subventionnés indique un communiqué de l'exécutif européen.
La Commission a constaté que la tempête Klaus, vu sa magnitude et sa force dévastatrice, peut être considérée comme étant une catastrophe naturelle permettant une dérogation au principe général d'interdiction des aides d'Etat. « Les fonds seront versés très rapidement », a promis le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Bruno Le Maire devant les députés, lors de la séance de questions au gouvernement.
Les régions de sud-ouest de la France (Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon) ont été durement affectées par le passage de la tempête Klaus le 24 janvier 2009. Les estimations actuelles des dégâts portent pour les trois régions touchées sur un total de plus de 42 millions de mètres cubes de bois chablis et environ 700 000 ha de surface affectée.
Bruno Poulard