Lors de la présentation du plan d'action pour la géothermie, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a annoncé que le coup de pouce pour l'installation d'une pompe à chaleur (PAC) géothermique serait revalorisé à 5 000 € pour toutes les catégories de revenus éligibles à l’aide à compter du mois de mars. Le montant était jusqu’ici de 4 000 € pour les ménages les plus modestes, et de 2 500 € pour les foyers intermédiaires ou supérieurs.

En cumulant les aides (MaPrimeRénov', CEE, éco-PTZ…), les ménages les plus modestes pourront ainsi percevoir jusqu’à 16 000 € pour l’installation d’une PAC géothermique, souligne le ministère.

Pour rappel, le coût d’installation d’une PAC géothermique peut aller de 10 000 € à plus de 20 000 €, selon le type de forage et les travaux nécessaires.

Doubler le nombre de PAC géothermiques d’ici 2025

Alors que la géothermie ne représente aujourd’hui que 1 % de la chaleur consommée, l’objectif du gouvernement est d’accélérer son déploiement, et notamment de doubler le nombre de PAC géothermiques installées chez les particuliers d’ici 2025.

Selon le dernier bilan dressé par Uniclima ce jeudi 2 février, le nombre de PAC géothermiques installées aurait augmenté de 7 % entre 2021 et 2022, représentant 2 915 unités en 2022. Un nombre qui stagne depuis 6 ans, alors que 6 448 unités avaient été installées en 2012.

L'évolution du nombre de PAC géothermiques installées sur 10 ans. Source : PAC & Clim Info

Des résultats insuffisants selon le ministère, qui rappelle de son côté que 21 725 unités avaient été vendues en 2008. Mais nul doute que la revalorisation du coup de pouce devrait rebooster le marché en 2023.

D’après la ministre de la Transition énergétique, l’installation d’une PAC géothermique devrait ainsi permettre aux ménages d’économiser 800 € d'énergie par an en remplacement d’une chaudière fioul, et 500 € en remplacement d’une chaudière gaz.

Ce dispositif « doit permettre de produire en 15 à 20 ans suffisamment de chaleur géothermale pour économiser 100 TWh/an de gaz, soit plus que les importations de gaz russe avant 2022 », a précisé Agnès Pannier-Runacher.

Outre cette revalorisation, le plan d’action pour la géothermie comprend également plusieurs axes, qui visent notamment à affiner le cadre réglementaire, mieux identifier les zones propices, ou encore créer des formations spécifiques, et faciliter le recrutement de foreurs. L’objectif : augmenter de 40 % les projets de géothermie profonde d’ici 2030.

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Claire Lemonnier