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Polémique autour de la création d'une usine Rockwool : le préfet donne son feu vert

Publié le 06 avril 2021

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Après plusieurs mois de polémiques, la préfecture de l'Aisne a délivré une autorisation d'exploitation à Rockwool pour l'implantation d'une usine de fabrication de laine de roche à Courmelles, près de Soissons (02). Selon la préfecture, le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques aurait conclu de l'absence de risques pour la santé des riverains et pour l'environnement.
Polémique autour de la création d'une usine Rockwool : le préfet donne son feu vert - Batiweb

Le groupe Rockwool a obtenu mercredi dernier une autorisation d'exploitation de la part de la préfecture de l'Aisne pour lancer son projet de création d'une usine de laine de roche à Courmelles (02).

 

Ce projet d'usine ne date pas d'hier puisque le groupe danois, qui dispose déjà d'une usine à Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) depuis 1978, envisage de s'implanter près de Soissons depuis plus d'une dizaine d'années.

 

Le projet avait été suspendu une première fois en 2008 en raison de la crise des subprimes. Début 2020, c'est la crise liée au Covid-19 qui a marqué un nouveau coût d'arrêt à ce projet.

 

Depuis, le groupe a décidé de concrétiser ce projet, mais fait désormais face à un autre frein : l'opposition du conseil municipal de Courmelles et de divers riverains regroupés au sein de l'association « Stop Rockwool »

 

En janvier 2021, une enquête publique tranchait en défaveur de ce projet d'usine, estimant que les nuisances pour les riverains seraient plus importantes que les bénéfices en termes d'emplois.

 

Parmi les craintes avancées : les incertitudes concernant l'impact sur la santé des riverains, la consommation énergétique qui serait « 1,8 fois supérieure à celle de toutes les industries de l'agglomération soissonnaise », ou encore l'impact paysager.

 

« Aucune disposition réglementaire ne s'oppose à la délivrance d'une autorisation d'exploitation », a de son côté estimé le 31 mars la préfecture de l'Aisne, s'appuyant sur l'avis favorable du Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques.

 

Dans son avis, la préfecture souligne notamment « l'absence de zone humide et d'effet sur des zones Natura 2000, un impact faible sur le bruit comme sur la circulation par la RN2, et l'absence de mise en évidence d'un impact sanitaire spécifique ainsi que d'odeurs ».

 

Elle avance également « l'abandon du four à coke au profit d'une technologie novatrice de four électrique bien moins polluante, avec 70 % de rejets de CO2 en moins », pour justifier sa décision.

 

Autre élément ayant pu faire pencher la balance : la création de nombreux emplois, avec 80 emplois mobilisés pour la construction de l'usine, et 130 emplois pérennes créés, dans un département où le taux de chômage reste élevé.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

 

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