MaPrimeRénov’ : l’aide revalorisée pour certains systèmes de chauffage
Il y a un mois, le gouvernement annonçait, dans le cadre du plan de résilience économique, une revalorisation de 1 000 € de l’aide MaPrimeRénov’ pour l’installation de certains systèmes de chauffage tels que les pompes à chaleur (PAC) et les chaudières biomasse - dont les ventes auraient déjà doublé en 2021, selon le Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse (SFCB). Même succès pour les PAC, qui sont désormais installées dans 59 % des maisons neuves, d’après le dernier baromètre Domexpo.
Les nouveaux barèmes publiés
Un arrêté publié mardi 12 avril au Journal Officiel confirme qu’entre le 15 avril et le 31 décembre 2022, les ménages pourront bénéficier d’une aide revalorisée de 1 000 € pour ces équipements.
Tableau des nouveaux barèmes par équipement
Le 16 mars dernier, le ministère de la Transition écologique avait également annoncé la fin de l’aide MaPrimeRénov’ pour l’installation d’une chaudière gaz neuve, avant un revirement face à l’inquiétude des principales fédérations du bâtiment.
Pour laisser le temps aux professionnels du bâtiment et aux particuliers de s’adapter, l’aide pour l’installation d’une chaudière gaz à Très Haute Performance Énergétique (THPE) restera valide pour les devis signés avant le 31 décembre 2022, et prendra ensuite fin à compter du 1er janvier 2023.
À travers ces nouvelles mesures, le gouvernement entend ainsi réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles, et notamment au pétrole et au gaz russe, et privilégier les solutions de chauffage plus écologiques.
Des mesures critiquées
Le 18 mars dernier, la Capeb avait réagi à ces annonces, dénonçant « une mesure en trompe l’œil », notamment avec la fin du Coup de pouce chauffage, laissant un reste à charge trop élevé pour les ménages les plus modestes.
« Si l’aide Coup de pouce chauffage n’est pas mobilisable pour l’installation d’une pompe à chaleur à 12 000 €, le reste à charge pour les ménages les plus modestes s’élèvera, à compter du 1er avril prochain, à 7 000 € en intégrant l’augmentation de 1 000 €, et non 4 000 € comme aujourd’hui, ce qui inévitablement conduira les particuliers à se détourner de ce type de travaux », avait notamment alerté la fédération.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock