MaPrimeRénov' : contre les critiques sévères, le soutien du gouvernement persévère
Complexité des démarches, reste à charge encore trop grand pour les ménages, manque de fiabilité du label RGE… Les aides à la rénovation énergétique des logements continuent d’attirer les critiques.
Plus particulièrement l’aide MaPrimeRénov’, déjà épinglée par la Défenseure des droits (DDD) Claire Hédon en octobre dernier, pour dysfonctionnements techniques dans le traitement des dossiers via le portail en ligne. En avril dernier, les problèmes persistaient encore, avec 900 nouvelles réclamations enregistrées à cette date.
« On a observé une certaine amélioration de la qualité du service rendu aux usagers. Cependant, franchement, l'ensemble des difficultés est loin d'être résolu, certains de nos réclamants dont les dossiers sont en souffrance depuis ne parviennent toujours pas à accéder à leur compte ou à déposer des pièces », a développé à l’époque la DDD. De quoi retarder le versement des aides et renforcer la précarité des ménages modestes, ciblés par MaPrimeRénov’.
Pour autant, le ministre du Logement Olivier Klein continuait, ce mardi 14 juin, de défendre le dispositif, devant la commission d'enquête du Sénat sur l'efficacité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique.
« Je défends haut et fort la dynamique historique initiée sous le quinquennat précédent »
« S’agissant des résultats, je défends haut et fort la dynamique historique initiée sous le quinquennat précédent », a soutenu Olivier Klein face à la commission sénatoriale.
Et le ministre de souligner le « bilan positif » de MaPrimeRénov’. Pour rappel, depuis son lancement en 2020, MaPrimeRenov' a permis de soutenir financement les travaux de rénovation énergétique de plus d’1,5 million de Français, pour un montant de 5,6 milliards d’euros engagés. D’autant que deux bénéficiaires sur trois de l’aide disposent de « ressources modestes ou très modestes », a ajouté Olivier Klein.
Malgré ces « réussites concrètes, tangibles », le ministre du Logement a reconnu la « nécessité d'accélérer encore pour atteindre nos objectifs de 2030 », c’est-à-dire 200 000 rénovations d'ampleur en 2024, contre environ 90 000 aujourd'hui.
Ambition pour laquelle 300 millions d’euros seront injectés pour financer le dispositif « MonAccompagnateurRénov’ », visant à soutenir les ménages dans leur parcours de travaux.
Virginie Kroun
Photo de Une : Twitter @OlivierKlein93