L'Etat choisit le testing contre la discrimination à l'accès au logement
Ce testing devrait durer un an. Il a été officialisé hier par la signature d'une convention autour de laquelle sont réunis la ministre du Logement Christine Boutin, le délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer Patrick Karam et des associations telles que l'Agence pour l'égalité des chances (ACSE), SOS Racisme, la Maison des Potes et les plus importantes associations de Français d'outre-mer. Une convention qui devrait faciliter l'organisation de testings immobiliers en définissant clairement leur cadre d'application. Parmi les associations consultées, "les plus à même de pratiquer le testing","former et structurer 40 associations ultramarines", précise le délégué interministériel.
Tolérance zéro
Concrètement, le principe du testing sera le suivant : "un ultramarin ira dans une agence et, si on lui demande une caution plus élevée ou si on lui dit qu'il n'y a pas de logement disponible, un métropolitain ira après lui dans la même agence", a expliqué le délégué au journal France-Soir. Les ressortissants des Dom-Tom ne seront pas les seuls concernés. "Les agences qui pratiqueront une discrimination à l'encontre d'un Français issu de la diversité, quelles que soient ses origines, sa couleur et sa religion, pourront être exclues du réseau immobilier".
La sanction ultime pour une agence sera la fermeture définitive. L'Etat décide donc par cette convention de pratiquer la tolérance zéro. Cet accord concrétise une charte de lutte contre la discrimination au logement à l'égard des Français d'outre-mer signée en juillet dernier par les autorités et les principaux acteurs du logement dans l'Hexagone que sont la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier), la Cnab (Confédération nationale des administrateurs de biens) et l'UNPI (Union nationale de la propriété immobilière).
Laurent Perrin