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L’artisanat du bâtiment exaspéré par l’inertie politique

Publié le 12 décembre 2024

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Les entreprises du bâtiment sont en difficultés, et l’inertie politique n’est pas là pour les aider, a rappelé ce jeudi la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB). Son président appelle désormais à des actes, et non plus des promesses.
L’artisanat du bâtiment exaspéré par l’inertie politique - Batiweb

Dans un communiqué publié ce 12 décembre, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) s’exaspère face à l’incertitude et l’inaction politique, et rappelle les difficultés vécues au quotidien par les entreprises du bâtiment.

 

Un contexte d’incertitude et d’inaction politique intenable

 

« À l'exception d'un décret positif signé à quelques heures de la démission du gouvernement Barnier en faveur de la stabilité du dispositif de MaPrimeRénov' en 2025, les propositions de bon sens présentées par la CAPEB pâtissent depuis plusieurs mois du climat d'incertitude engendré par la dissolution de l'Assemblée nationale », regrette la CAPEB dans ce communiqué.

«Je suis usé de répéter nos revendications et d'être incapable de dire aux artisans si les sujets que nous portons avancent ou non», déplore de son côté Jean-Christophe Repon, président de la confédération.

Parmi les propositions récurrentes de la CAPEB : une simplification administrative pour l’obtention du label RGE, une baisse des taux de TVA, ou encore une augmentation des subventions pour les travaux de rénovation énergétique.

Dans le prochain projet de loi de finances (PLF) 2025, la CAPEB souhaite notamment que soit conservée l’exonération sur les dons familiaux allant jusqu’à 100 000 euros pour la construction ou la rénovation énergétique d’un logement.

 

Entre 7 000 et 9 000 emplois détruits dans l’artisanat du bâtiment en 2023

 

Alors que l’activité a encore reculé pour le cinquième trimestre consécutif, de nombreuses entreprises du bâtiment sont en difficultés financières, et sont obligées de geler les recrutements, voire de licencier.

« Entre 7 000 et 9 000 emplois ont été détruits en 2023, alors qu'on devrait en créer», souligne le président de la CAPEB, dans un contexte où les besoins en rénovation énergétique sont importants pour répondre aux objectifs que s’est fixés la France.

« Le nombre d'apprentis est actuellement environ 7 % inférieur à l'année dernière. C'est un signal fort du recul de l'activité : les entreprises décident de ne pas embaucher d'apprentis car elles ne peuvent pas se projeter à dans deux ans », ajoute-t-il.

Parallèlement, les défaillances d’entreprises explosent dans le secteur. Selon la Banque de France, 14 214 entreprises de la construction ont fait faillite sur un an à fin octobre 2024, dont 14 121 PME.

« Aujourd’hui, nous lançons un cri d’alarme : les artisans demandent des actes, pas des promesses», conclut Jean-Christophe Repon.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : ©V.K.

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